PRAXAIR : trou d'air au quatrième trimestre

28/01/2009 - 14:53 - Option Finance

(AOF) - Praxair a fait état au quatrième trimestre d'une chute de 37% de son bénéfice net en raison de charges liées à des réductions de coûts, à une baisse des volumes et au ralentissement de l'économie. Le mois dernier, le spécialiste américain des gaz industriels avait annoncé des mesures de réductions de coûts incluant notamment la suppression de 1 600 emplois et la fermeture des sites les moins performants. Le bénéfice net s'est établi à 200 millions de dollars, ou 64 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 1,01 dollar, supérieur au 0,96 cent attendu par le consensus. Le chiffre d'affaires du concurrent d'Air Liquide a reculé de 5% à 2,4 milliards de dollars. Pour le premier trimestre 2009, le groupe table sur un bénéfice compris dans la fourchette estimée des analystes. (AOF)

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les pétrochimistes européens sont confrontés à un environnement extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.