Le nouvel accord entre l'Etat belge et BNP Paribas déplaît à bon nombre d'actionnaires minoritaires de Fortis... Deminor et le cabinet d'avocats Modrikamen, qui défendent les intérêts de ces actionnaires, en ont immédiatement dénoncé les termes. Le premier actionnaire de Fortis, l'assureur chinois Ping An, avec 5% du capital, a aussi menacé hier de voter contre l'accord, qui sera soumis à l'Assemblée générale le 11 février : "Ping An a posé une série de questions spécifiques au gouvernement fédéral en lien avec l'accord renégocié. Si les réponses ne lui parviennent pas d'ici à mercredi ou si elles ne sont pas satisfaisantes, Ping An votera contre les nouveaux accords conclus vendredi", a affirmé l'avocat de l'assureur chinois, Stefan Odeurs, à la presse belge et au 'Financial Times'.
Parallèlement, le représentant de Ping An au conseil d'administration de Fortis a démissionné dimanche dernier...
Hier, l'annonce des nouvelles modalités de l'accord a fait chuter l'action BNP Paribas de près de 9% hier : la banque française n'achètera finalement que 10% de la branche assurance de Fortis au lieu des 100% prévu lors de l'accord d'octobre dernier. Mais BNP Paribas prendra à son compte une partie des pertes du 4ème trimestre de Fortis Banque, dont elle reprendra 75% des parts comme prévu... Au bout du compte, le ratio Tier-1 de BNP Paribas, au lieu de s'améliorer de 0,35 point, devrait rester stable, à environ 8%, a précisé hier la banque.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.