NEWS CORP : lourdes pertes en raison de 8,4 milliards de dépréciations

06/02/2009 - 13:15 - Option Finance

(AOF) - Le groupe de médias News Corp a essuyé une lourde perte trimestrielle après avoir enregistré 8,4 milliards de dollars de dépréciations en raison principalement de la baisse de la valeur de ses actifs dans la télévision et la presse. Sur le deuxième trimestre, clos fin décembre, News Corp affiche une perte nette de 6,4 milliards de dollars, soit 2,45 dollars par action, contre un bénéfice net de 832 millions de dollars ou 27 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 12 cents, soit 7 cents de moins que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a reculé de 8,3% à 7,87 milliards de dollars (consensus de 8,39 milliards), tandis que le résultat opérationnel ajuste a chuté de 42% à 818 millions de dollars. Les activités de cinéma et de télévision ont vu leurs résultats reculer fortement. " Nos résultats pour le trimestre sont un reflet direct du sinistre climat économique ", a déclaré le P-DG et fondateur du groupe Rupert Murdoch. " C'est pourquoi " (...) " Nous mettons en oeuvre un programme rigoureux de réduction des coûts au niveau de toutes nos activités et réduisons les effectifs où cela est opportun ", a-t-il ajouté. En raison de ses mauvais résultats, News Corp table désormais sur une baisse de 30% du bénéfice d'exploitation ajusté contre de 10% à 15% auparavant. (AOF)

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Pour survivre, la presse écrite doit adopter un nouveau modèle économique. La diversification vers Internet est une opportunité mais les revenus sont bien moindres. Selon le cabinet de conseil en stratégie OC&C Strategy Consultants, la presse économique française subirait un surcoût d'environ 300 millions d'euros par an du fait de charges d'impression et de distribution plus élevés qu'ailleurs. Selon ces estimations, la presse écrite payante française devrait globalement être déficitaire en 2010-2011. Le nouveau président de la Fédération nationale de la presse française (FNPF) a émis un ensemble de propositions pour sortir de cette situation. La réduction des coûts de production y figure au premier rang. Des interventions de l'Etat sont également demandées notamment en égalisant le taux de TVA pour le support papier, qui bénéficie d'un taux réduit de 2,1%, et la presse écrite en ligne, pour laquelle la TVA s'élève à 19,6%.