EDF Energies Nouvelles sera introduit en Bourse pour 24,10 à 28 euros

14/11/2006 - 10:16 - Option Finance

(AOF) - EDF Energies Nouvelles lance son introduction en bourse et indique une fourchette de prix de 24,10/28 euros par action. L'Offre porte sur plus de 12 millions d'actions, soit 20,22 % du capital et des droits de vote d'EDF EN. En cas d'exercice intégral de l'option de sur allocation, la taille de l'offre représentera 22,57% du capital. L'Offre s'ouvrira à compter du 14 novembre 2006 et devrait se clôturer le 27 novembre 2006. La fixation du prix devrait intervenir le 28 novembre 2006 afin que les négociations sur le marché Eurolist d'Euronext Paris (Compartiment A) débutent le 29 novembre 2006. Créé en 1990, EDF Energies Nouvelles est un acteur d'envergure internationale sur le marché de la production d'électricité verte, disposant au 30 juin 2006 d'une capacité installée de 1015 MW dans le monde auxquels s'ajoutent 616 MW en cours de construction. A l'occasion du lancement de l'opération, Pâris Mouratoglou, Président du Conseil d'Administration d'EDF Energies Nouvelles, a déclaré : " L'introduction en bourse représente une étape importante du développement d'EDF Energies Nouvelles. Nous allons disposer de nouvelles ressources pour accélérer notre développement, en priorité dans l'éolien, et atteindre notre objectif de 3 000 MW détenus en propre fin 2011, toutes énergies confondues. " (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Greenshoe

La "Greenshoe" ou option de surallocation désigne une technique boursière qui permet de contrôler les variations d'une action lors de son introduction en bourse. L'entreprise qui s'introduit en bourse accorde une option à la banque chef de file, portant sur davantage d'actions que prévu. Ainsi, en cas de forte demande de la part des investisseurs, la banque pourra en exerçant son option allouer plus de titres ou d'obligations aux investisseurs, à l'inverse, en n'exerçant pas son option, elle soutiendra le cours.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe EDF est un énergéticien intégré, présent sur l'ensemble des métiers de l'électricité : production, transport, distribution, commercialisation, et négoce d'énergies EDF peut se prévaloir du premier parc de production en Europe et du premier parc nucléaire au monde. En France, le groupe compte 58 réacteurs nucléaires répartis sur 19 sites de production EDF est également un opérateur de réseaux de transport et de distribution très développés en France, avec près de 100 000 km de lignes à haute et très haute tension et plus d'1 million de km de lignes à moyenne et basse tension en France A fin 2004, EDF comptait 42 millions de clients dans le monde (avec 36 millions de clients en Europe, dont plus de 28 millions en France). En France, EDF est le premier fournisseur d'électricité avec 397 TWh d'électricité commercialisés. EDF a également développé ces dernières années une gamme d'offres enrichie multi-énergies et multi-services, et plus récemment une offre gaz aux entreprises. Hors de France, EDF est présent au travers de ses filiales dans 3 pays européens clés avec EDF Energy (filiale à 100%, 1er distributeur au Royaume-Uni), EnBW (filiale à 45%, 3ème énergéticien en Allemagne), et Edison (filiale à 50%en cours d'acquisition, 2ème acteur de l'électricité en Italie) Le groupe est également présent en Amérique latine, notamment au Mexique et au Brésil, dans la zone Asie-Pacifique et plus particulièrement en Chine, au Moyen-Orient et en Afrique.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- EDF appartient au secteur des "utilities" (les sociétés d'eau, de gaz et d'électricité), des valeurs défensives achetées pour leur rendement quand les taux d'intérêt sont bas sur le marché obligataire. - Il faut suivre attentivement les évolutions de l'environnement réglementaire et politique d'EDF. La façon dont vont évoluer les redevances du réseau et les prix réglementés de l'électricité est au cœur des préoccupations. - L'entrée d'EDF dans les indices boursiers phares oblige les gérants indiciels à détenir la valeur pour suivre la composition de l'indice.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- EDF bénéficie d'une croissance liée à la forte dynamique du secteur de l'énergie, et en particulier à l'augmentation de la consommation d'électricité. - EDF s'est engagé à réaliser à l'horizon 2010, 40 milliards d'euros d'investissements. Un montant supérieur de plus de 30 % aux dépenses engagées entre 2001 et 2005. - L'exposition d'EDF au prix du pétrole est très limitée car son parc de production est fortement axé sur le nucléaire et l'hydraulique. La filière nucléaire participe à la diversification des risques énergétiques et constitue un recours contre les fluctuations du prix du pétrole. - Pour le moment, EDF paraît bien protégé de l'ouverture du marché à la concurrence du fait de ses prix de revient très compétitifs grâce au nucléaire et de son énorme capacité de production. - Un an après l'ouverture du marché à tous les clients non résidentiels, le bilan commercial est d'ailleurs satisfaisant pour EDF qui, tous marchés confondus hors résidentiel, détenait environ 86 % de parts de marché fin 2005. - EDF est entré au CAC 40 le 19 décembre 2005.

Les points faibles de la valeur

- Les spécialistes s'interrogent sur la manière dont EDF pourra augmenter ses tarifs (les démêlés de Gaz de France avec l'Etat sur le sujet ont marqué les investisseurs). Les tarifs de vente aux clients restent en effet réglementés, ce qui restreint la liberté d'EDF d'agir sur ses tarifs de vente. - EDF est encore à la traîne par rapport à ses concurrents européens en termes de rentabilité et de structure financière (EDF est le plus endetté des électriciens européens). Le groupe a promis une croissance régulière du dividende. De plus, les désengagements promis doivent lui permettre de réduire son endettement de 5 milliards d'euros d'ici à la fin de 2007. - Il existe une incertitude sur les investissements auxquels le groupe consacrera les quelque 40 milliards d'euros prévus sur cinq ans. L'Etat a exigé que la moitié soit investie en France, or le groupe doit aussi se développer à l'international. De plus, il existe peu de cibles dans ce secteur déjà très concentré. Le risque de surpayer est donc très important. - Les spécialistes craignent que le démantèlement des installations nucléaires coûte plus cher que prévu et vienne amputer les fonds qui auraient dus être dédiés à de nouveaux investissements. - EDF sera sans doute amené un jour à reconsidérer les prérogatives et le financement de son comité d'entreprise auquel est alloué chaque année 1 % des ventes réalisées dans l'Hexagone. - EDF constitue peut-être l'entreprise préférée des Français, mais ce type d'argument ne joue pas avec les investisseurs institutionnels...