BOURBON : Chiffre d'affaires en hausse de 21% en 2008

09/02/2009 - 08:51 - Option Finance

(AOF) - Bourbon a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 931,3 millions d'euros, en croissance de 21% (soit +28,5% à taux de change constant). L'activité des deux divisions (Offshore et Vrac) reste marquée par l'évolution du dollar qui est redevenue favorable à compter du quatrième trimestre, a indiqué le groupe spécialisé dans le service maritime. Au quatrième trimestre, la progression du chiffre d'affaires atteint 30,3%, soit +23,5% à taux de change constant. L'activité est désormais assurée à plus de 95 % à l'international. Le chiffre d'affaires de la Division Offshore pour l'année 2008 atteint 672,1 millions d'euros, en progression de 38,7% (soit +46,6% à taux de change constant). L'accélération observée en cours du quatrième trimestre de l'année (+62,7% et à taux constant 57%) reflète la mise en service de nouveaux navires au cours du trimestre (7 navires supply et 9 crewboats) et le plein effet des navires précédemment livrés. La part de l'Offshore représente au quatrième trimestre 2008 81% du chiffre d'affaires du groupe. Sur l'année, le chiffre d'affaires de la division Vrac est stable à 234,8 millions d'euros. Concernant les perspectives, sur le marché offshore, l'évolution du prix du baril, revenu à environ 45 dollars, pourrait impacter le niveau d'activité général. L'effet devrait toutefois être limité sur Bourbon, a précisé le groupe. "En effet, Bourbon réalise près de 90% de son chiffre d'affaires auprès des grandes compagnies nationales et internationales, dont les plans d'investissements devraient rester soutenus, et ne sera que marginalement affecté par les réductions d'investissements que pourraient décider les autres opérateurs indépendants", a souligné Bourbon. Par ailleurs, explique Bourbon, le contexte général du marché du vrac est caractérisé par une baisse des volumes du commerce mondial, par la chute du taux de fret de référence et par une grande incertitude sur la demande des clients et la solidité des contre parties dans les contrats. En ce qui concerne le groupe, la "baisse importante des taux sur le marché se répercutera sur le chiffre d'affaires, mais l'activité de la division ne devrait pas subir le plein effet du retournement de tendance du marché". Enfin, "la performance financière en 2009 ne sera pas impactée significativement par l'évolution de la parité euro/dollar du fait de la mise en place de ventes à terme de dollars autour de 1 euro pour 1,27 dollar". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Avec une offre qui repose sur deux divisions - services maritimes à l'offshore pétrolier et transport de vrac sec - Bourbon, un groupe d'origine réunionnaise, est l'un des leaders internationaux des services maritimes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les forces de la valeur

- Bourbon a achevé en beauté sa mutation de conglomérat diversifié en entreprise spécialisée sur les services maritimes. - Le groupe bénéficie de la forte progression des résultats dans l'offshore et à des taux de fret toujours élevés dans le vrac. - Le groupe a annoncé début 2006 un plan stratégique 2007-2010 marqué par 1,45 milliard d'euros d'investissements dans le maritime et par une croissance annuelle de 12 % du chiffre d'affaires, dont + 20 % dans l'offshore pétrolier.

Les faiblesses de la valeur

- La baisse des taux de fret se profile. - Le groupe est désormais dépendant du dynamisme du marché de l'exploration - production pétrolière offshore. Un secteur soumis à l'évolution des cours du baril.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

L'évolution du titre est notamment liée au cours du pétrole. L'activité de sa branche offshore pétrolier dépend directement des projets d'investissement des compagnies pétrolières. Le marché salue la stratégie de recentrage dans l'offshore. Les analystes estiment que le groupe devrait bientôt générer dans ce métier des marges équivalentes à celles de la branche remorquage, actuellement plus élevés.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les compagnies pétrolières sont limitées dans leurs investissements par le regain de nationalisme pétrolier (notamment en Russie, au Venezuela, et en Iran). Après avoir investi 258 milliards de dollars dans des projets pétroliers au cours des trois dernières années, les groupes trouvent aujourd'hui moins de pétrole qu'ils n'en extraient. Depuis deux ans, aucun d'entre eux n'a réussi à renouveler la totalité de ses réserves. Certains groupes envisagent déjà " l'après-pétrole ". Ainsi, Total s'est associé à Suez et Areva pour développer un projet nucléaire à Abu Dhabi.