Les ennuis s'accumulent pour le futur Airbus militaire A400 M... D'une part, le projet confirme son retard de plus de trois ans, selon une note confidentielle publiée ce matin par 'Le Figaro'. D'autre part, le projet d'Airbus (filiale d'EADS) de réintégrer la division militaire Airbus Military, basée en Espagne, dans la maison mère, aurait déclenché de fortes tensions avec la partie espagnole, affirme ce matin le 'Financial Times'.
Selon une note envoyée à l'Occar, qui regroupe les gouvernements ayant commandé l'A400M (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie), l'A400M ne pourra être livré qu'au compte-gouttes à partir de 2012, avec trois ans de retard sur le calendrier initial...
Le vol d'essai est prévu début 2010, la première livraison fin 2012, puis une seule livraison fin 2013... Ce n'est qu'en 2014 qu'Airbus sera capable de fournir plusieurs avions aux armées clientes, selon ce document.
Pour remettre en piste le programme A400M, Airbus avait indiqué en décembre dernier son intention de reprendre en main Airbus Military, actuellement piloté par son partenaire espagnol (rappelons que l'Etat espagnol détient 5,5% du capital d'EADS). Or, selon le 'FT', une tension très vive règne sur ce sujet entre Thomas Enders, le PDG d'Airbus, et Carlos Suarez, patron de la division militaire, furieux de voir ses prérogatives être reprises par le siège de Toulouse. Les relations entre les deux hommes seraient au plus bas, après une discussion particulièrement animée la semaine dernière, selon le quotidien économique britannique. Cette énième querelle interne souligne une fois de plus le fragile équilibre entre les actionnaires allemands, français et espagnols d'EADS...
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