PUBLICIS : marge opérationnelle 2008 de 16,7%

11/02/2009 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Publicis a réalisé un résultat net, part du groupe 2008, de 447 millions d'euros contre 452 millions en 2007. La marge opérationnelle a atteint 785 millions d'euros, en hausse de 0,8%. Elle a représenté 16,7% du revenu. Ce dernier s'est élevé à 4,707 milliards d'euros, en hausse de 0,7%. La croissance organique est ressortie à 3,8%. Le groupe de communication a connu un dernier trimestre " nettement plus difficile ". Sa croissance organique a été de 1,1%. " Bien que positive, cette croissance en retrait par rapport aux trimestres précédents reflète la baisse de l'économie réelle dans plusieurs secteurs et diverses régions du monde. On note cependant la poursuite d'une croissance élevée dans les activités media et numériques comme dans bon nombre de pays des économies émergentes ", a expliqué Publicis. Concernant ses perspectives, Publicis souligne que l'année 2009 " avec une estimation de croissance mondiale du PIB de 0,9% sera très difficile ". Les prévisions les plus récentes (ZenithOptimedia) font état d'une décroissance mondiale de la dépense publicitaire de 1,8%. Par région, seules les économies émergentes sont à ce jour attendues en croissance significative par rapport à 2008 : le Brésil à +10% et la Chine à +8,8%. Les Etats-Unis devraient connaître une réduction de 6,3%, le Japon de 5,7%, l'Espagne de 8%, l'Allemagne de 5,1% tandis que le Royaume Uni et la France devraient subir des réductions respectivement de 4% et 1,9%. Il importe toutefois de souligner que les estimations continuent d'être régulièrement revues à la baisse. " Cette année sera celle de la conquête de parts de marché et de la consolidation de nos marges," a déclaré Maurice Lévy, président du directoire de Publicis Groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Publicis Groupe est le quatrième groupe mondial de communication. Publicis Groupe, est organisé autour de 3 piliers stratégiques : - la publicité, avec 3 réseaux mondiaux (Publicis, Leo Burnett Worldwide et Saatchi & Saatchi), des 'multihubs créatifs' (Fallon Worldwide et Bartle Bogle Hegarty - détenu à 49 %), et des agences régionales à haute valeur créative. - le conseil et achat média, où il détient la place de numéro deux mondial grâce à ses deux grands réseaux (Starcom MediaVest Group et ZenithOptimedia), ainsi qu'avec Médias & Régies Europe (vente d'espaces publicitaires), - les Agences Spécialisées et Marketing Services (SAMS), avec en particulier le marketing direct, le CRM, la communication santé, les relations publiques... En 2006, le groupe s'est renforcé dans la communication digitale en lançant une OPA amicale sur le géant américain Digitas. Publicis deviendra le premier groupe mondial dans le domaine de la communication digitale et interactive.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La qualité et la vision stratégique du management du groupe sont reconnues. -L'acquisition de Digitas a renforcé son exposition au marché en forte croissance de la publicité interactive. - Le groupe dispose de solides fondamentaux : exposition significative aux pays émergents, à la communication numérique et aux services (SAMS). - Grâce à son accord avec Dentsu (numéro un japonais du secteur), Publicis s'est ouvert des opportunités intéressantes au Japon, le deuxième marché mondial publicitaire (derrière les Etats-Unis).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 40 % de son revenu en Amérique du Nord, est très exposé au dollar. - Le risque lié à la succession de Maurice Lévy, président du directoire.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, lui-même sensible à la conjoncture économique. A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Les analystes surveillent particulièrement le niveau de croissance interne. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets. -Le cours du dollar est une donnée sensible à surveiller puisque Publicis est réactif à son évolution. -A suivre également, les synergies issues du rachat de Digitas par Publicis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Du fait de la crise financière, la plupart des spécialistes ont revu à la baisse leurs prévisions de dépenses publicitaires 2008, malgré les JO de Pékin et les élections américaines. La société d'études ZenithOptimedia, filiale du groupe Publicis, a ainsi ramené ses prévisions de croissance de 4% à 2% pour 2008. Cela représenterait un net ralentissement comparé aux taux de croissance des années précédentes qui s'élevaient à 6,8% en 2006 et 6,2% en 2007. Pour l'année prochaine, les experts s'accordent à penser que le marché mondial va légèrement reculer. L'agence de conseils médias GroupM, filiale du groupe publicitaire WPP, et ZenithOptimedia ont, toutes deux, chiffré ce recul à 0,2%. Il s'agirait de la première baisse du marché depuis celle de 3% enregistrée en 2001. C'est aux Etats-Unis que la tendance sera la plus marquée avec une chute de 6,2%. En Europe de l'Ouest, les investissements seront également en baisse de 1%. La reprise devrait se produire dès 2010. ZenithOptimedia attend une progression de 5,5% en 2010 et de 5,8% en 2011.