IPSOS : 7,8% de croissance organique en 2008

12/02/2009 - 18:58 - Option Finance

(AOF) - Ipos a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires consolidé de 979,3 millions d'euros, en hausse 5,6% et porté par une croissance organique de 7,8%. Malgré un dernier trimestre moins favorable (6,6% de croissance organique), Ipsos "encore une fois confirme sa solidité et sa capacité à croître plus vite que son marché (dont la progression en 2008 est estimée à 5%)", a commenté le bureau d'études dans un communiqué. Le groupe table en 2008 une nouvelle progression de sa marge opérationnelle "en dépit du contexte économique dégradé et d'effets de change défavorables". Concernant l'année en cours, le groupe pense que "le marché des études montrera sa résilience à la crise." "Ipsos s'estime en mesure de poursuivre sa croissance, certes à un rythme moins soutenu que les années précédentes, et de maintenir ses marges - a minima - au niveau atteint en 2008". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1975, Ipsos est spécialisé dans les études par enquêtes. Le groupe se situe aujourd'hui au troisième rang mondial de son marché, avec des implantations dans une cinquantaine de pays. Ipsos mène une politique de croissance externe afin d'étendre géographiquement son réseau, être puissant dans les pays clés et renforcer ses expertises. Son chiffre d'affaires se répartit entre cinq métiers : les études marketing (près de la moitié du chiffre d'affaires), les études publicitaires (22% du CA), les études médias (7% du CA), les études de satisfaction de clientèle (10% du CA) et enfin les sondages d'opinion et la recherche sociale (12% du CA).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le dossier comporte une dimension spéculative. Les fondateurs d'Ipsos sont "prêts à discuter d'un rachat". - Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management. - Ipsos est une société sécurisante pour les investisseurs, en raison de sa résistance aux évolutions de la conjoncture publicitaire. - Le groupe compte parmi ses clients de grands " consommateurs " d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie. - Le groupe entend poursuivre ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique (notamment en Amérique du Nord, en Europe Centrale et en Asie).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 50 % de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 44 % en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé au dollar. - L'intégration des acquisitions et le renforcement des équipes pèsent à court terme sur la marge. - Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique. - Par ailleurs, un mouvement de concentration dans ce secteur très atomisé pourrait conférer au titre un intérêt spéculatif dans la mesure où le flottant du groupe dépasse les 50 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Du fait de la crise financière, la plupart des spécialistes ont revu à la baisse leurs prévisions de dépenses publicitaires 2008, malgré les JO de Pékin et les élections américaines. La société d'études ZenithOptimedia, filiale du groupe Publicis, a ainsi ramené ses prévisions de croissance de 4% à 2% pour 2008. Cela représenterait un net ralentissement comparé aux taux de croissance des années précédentes qui s'élevaient à 6,8% en 2006 et 6,2% en 2007. Pour l'année prochaine, les experts s'accordent à penser que le marché mondial va légèrement reculer. L'agence de conseils médias GroupM, filiale du groupe publicitaire WPP, et ZenithOptimedia ont, toutes deux, chiffré ce recul à 0,2%. Il s'agirait de la première baisse du marché depuis celle de 3% enregistrée en 2001. C'est aux Etats-Unis que la tendance sera la plus marquée avec une chute de 6,2%. En Europe de l'Ouest, les investissements seront également en baisse de 1%. La reprise devrait se produire dès 2010. ZenithOptimedia attend une progression de 5,5% en 2010 et de 5,8% en 2011.