SCHNEIDER ELECTRIC : résultat net 2008 en hausse de 6,3%

19/02/2009 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Schneider Electric a réalisé en 2008 un résultat net part groupe en hausse de 6,3% à 1,682 milliard d'euros. Le bénéfice net par action s'élève à 7,02 euros, soit une progression de 4%. L'EBITA s'inscrit en hausse de 8% à 2,54 milliards d'euros. La marge EBITA a progressé de 0,2 point, pour atteindre le niveau record de 15%, dans la fourchette haute des objectifs du programme new. Le chiffre d'affaires s'établit à 18,311 milliards d'euros, en hausse de 6,6%, à périmètre et taux de change constants. Cette amélioration de la rentabilité a été tirée par la région Asie-Pacifique, avec une marge en hausse de 2,3 points, mais également par l'Europe et le Reste du monde. La région Amérique du Nord a perdu 0,2 point de marge. Toutes les activités (Distribution Electrique, Automatismes et Contrôle, Énergie Sécurisée), ont vu en revanche leurs marges progresser. Au quatrième trimestre 2008, à périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires est resté stable à -0,4%. Cette performance reflète la dégradation rapide de l'environnement économique vers la fin de l'année, le ralentissement des marchés finaux dans l'ensemble des zones géographiques, le report de nouveaux investissements des utilisateurs finaux et un phénomène de déstockage chez certains distributeurs. [-73]· périmètre et taux de change courants, le chiffre d'affaires progresse de 2,8%. Comme annoncé le 28 janvier 2009 le groupe donnera la priorité aux gains d'efficacité, afin de faire face aux conditions de marché difficiles. L'objectif est de dégager des économies structurelles de 600 millions d'euros par an à partir de 2011 grâce à une simplification des fonctions de support, et des économies cumulées brutes de 600 à 800 millions d'euros sur trois ans, grâce à une optimisation de la productivité industrielle. "La faible visibilité à court terme résultant de la crise économique mondiale réduit considérablement la capacité du groupe à fournir des prévisions de croissance fiables. Face à cette incertitude, Schneider Electric accroitra la flexibilité de sa structure de coûts si nécessaire et procédera à une réduction supplémentaire de ses coûts de fonctions support jusqu'à 400 millions d'euros par an à partir de 2011", a précisé Schneider Electric. "Le groupe démontrera ainsi sa capacité de résistance et réalisera une marge EBITA minimum de 12% avant coûts de restructuration dans l'hypothèse la plus défavorable des scénarios de -5% à -15% de croissance organique en 2009", a ajouté Schneider Electric. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Issu du rachat des fonderies du Creusot par la famille Schneider au XIXe siècle, Schneider Electric est l'un des plus anciens fleurons industriels français. Aujourd'hui, le groupe est spécialisé dans la production et la vente d'équipements pour la distribution électrique moyenne et basse tension et les automatismes industriels. Le chiffre d'affaires est réparti entre trois activités : -Distribution électrique (57%) : disjoncteurs, interrupteurs, prises, systèmes de contrôle d'éclairage et de chauffage, etc. - Automatismes et Contrôle (29%) : produits de contrôle et d'alimentation des équipements industriels, produits d'automatisation, capteurs et détecteurs, automatismes pour bâtiments... - Energie sécurisée (14%) : systèmes de sécurité, alimentations électriques sécurisées. Présent dans 102 pays, Schneider Electric emploie plus de 120 000 personnes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Fort d'une situation financière saine, Schneider Electric dispose d'une très bonne capacité à maintenir ses marges et à dégager régulièrement du cash, même en période difficile. -Le groupe ne cesse de se développer dans de nouveaux métiers en plein essor qui présentent des marges élevées et sont moins dépendants des cycles économiques, comme la sécurisation énergétique. - Schneider jouit de l'une des meilleures expositions du secteur aux marchés émergents (32% de l'activité), qui représentent un réservoir de croissance important (Chine, Asie, Europe de l'Est). - Le groupe étudie un plan stratégique visant à faire progresser la marge d'exploitation en réduisant les coûts de structure.

Les points faibles de la valeur

-Schneider Electric reste une valeur cyclique, avec 69% de son chiffre d'affaires exposé à l'industrie et à la construction et 28% du CA exposé aux Etats-Unis. -En raison d'un cycle d'activité court, le carnet de commandes du groupe ne représente qu'un à deux mois de ventes, ce qui renforce le manque de visibilité. - La baisse du dollar face à l'euro et la hausse des prix des matières premières est pénalisante. - Une baisse du cours de l'action pourrait fragiliser le groupe face à une tentative d'OPA à bon compte sur son capital, qui est extrêmement fragmenté.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les principaux marchés de Schneider Electric sont l'Amérique du Nord et l'Europe. La conjoncture économique de ces régions influence donc l'évolution du titre. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique) semble prometteur. - La question d'une éventuelle diversification du groupe se pose dans la mesure où Schneider Electric ne peut guère effectuer de grands achats sur son métier actuel pour des raisons de concurrence. -Le groupe fait régulièrement l'objet de rumeurs d'OPA de la part d'ABB.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les industriels interrogés par l'Insee annoncent une baisse de 3% à 4% de leurs investissements en 2009. Le secteur des biens d'équipement souffrira donc certainement l'année prochaine. Pour le moment, les PME de la mécanique attendent avec impatience l'application de la loi sur les délais de paiement, dès le mois de janvier 2009, qui leur permettra de conforter leur trésorerie. Selon la Loi de modernisation de l'économie, elles pourront être payées par leurs clients dans un délai de 60 jours - délai qui reste d'ailleurs au-delà du délai de référence de 30 jours fixé par la directive européenne. Considérant que la longueur excessive des délais de paiement est la première cause de défaillances d'entreprises en France, la Fédération des industries mécaniques, composée essentiellement de PMI, soutient sans restriction cette loi.