(AOF / Funds) - Si la plupart des prévisions prévoient une reprise, même modérée, de la croissance économique en 2010 aux USA et en zone euro, Natixis observe qu'un certain nombre de mécanismes poussent à l'inquiétude quant à la situation économique à cet horizon. Patrick Artus remarque que le facteur qui déclenche la crise économique, c'est-à-dire le désendettement du secteur privé, en particulier des ménages, sera toujours présent en 2010. "La relance budgétaire très forte de 2009 pourra difficilement amplifiée en 2010", constate encore l'économiste. "Si les déficits publics de 2010 sont du même ordre de grandeur que ceux de 2009, la politique budgétaire n'augmentera pas la croissance en 2010", développe-t-il. Autre facteur d'inquiétude : la désinflation, due à la baisse des prix des matières premières, qui ne soutiendra plus le pouvoir d'achat en 2010, contrairement à 2009. Une reprise en 2010 paraît toutefois plausible à Natixis, "puisque le recul de la demande en 2009 est excessif, qu'il y a surajustement, et qu'une remontée ultérieure de l'activité est donc normalement à attendre". Mais également parce que "la situation des banques devrait s'être améliorée (et) que la croissance devrait repartir dans une partie des pays émergents."