Belvédère : le bras de fer entre les dirigeants et Maple Leaf ne concerne pas le groupe

23/02/2009 - 06:13 - Boursier.com

Le groupe Belvédère confirme que la High Court of Justice de Londres a condamné à titre personnel deux de ses dirigeants, Jacques Rouvroy et...

Le groupe Belvédère confirme que la High Court of Justice de Londres a condamné à titre personnel deux de ses dirigeants, Jacques Rouvroy et Christophe Trylinski, à payer la somme de 14 Millions d'Euros au hedge fund Maple Leaf Macro Volatility Master Fund. Les dirigeants entendent "apporter les précisions ci-après sur l'objet de ce contentieux qui ne concerne en aucun cas la société Belvédère et ses filiales". Ils rappellent ainsi que lors du reclassement de la participation de CL Financial en juillet 2007, les dirigeants s'étaient engagés auprès des investisseurs à participer eux-mêmes significativement à cette opération. A cette fin, ils se sont endettés à titre personnel à hauteur de 20 ME en prenant part essentiellement au reclassement des BSAR no1. "Le hedge fund Maple Leaf souscrivant le solde des BSAR no1 pour 30 ME sous réserve de conditions de portage sur une période de 1 an portant entre autres, intérêt a hauteur de 25% par an selon un "term sheet" (lettre d'intention) signé le 25 juillet 2007 par fax depuis Paris. Les dirigeants refusèrent avant le 31 juillet, date butoir du placement institutionnel, de le traduire dans un contrat définitif, au vu de conditions inacceptables, notamment celle relative à un prêt de titres des dirigeants à Maple Leaf à travers une structure ad hoc en vue de vendre ces titres sur le marché (vente à découvert déguisée). Malgré le refus des dirigeants, Maple Leaf souscrivit ce bloc de BSAR no1, le dernier jour du placement privé, fin juillet, dans le but de réaliser une opération spéculative très profitable, opération habituelle pour ce type de fond", expliquent les dirigeants de Belvédère, avant de poursuivre "Dans les semaines qui suivirent, les dirigeants ont obtenu un nouveau financement bancaire pour prendre le relais de ce portage. Alors que rien ne les y obligeait, les dirigeants offrirent de reprendre ce bloc contre un paiement de 32,5 ME, au 31 Octobre 2007, soit une rémunération de 2,5 ME sur 3 mois (équivalent à l'intérêt annuel de 25% !). Maple Leaf refusa cette offre pour s'en tenir aux conditions du "term sheet" lequel tant en droit anglais qu'en droit français, n'est pas un 'engagement contractuel' mais une simple lettre d'intention. Un litige est alors né et fut porté par Maple Leaf devant la Haute Cour de Justice à Londres dont la légitimité territoriale est totalement contestée par les dirigeants", ajoutent Jacques Rouvroy et Christophe Trylinski. Ces deux derniers contestent donc la décision rendue en faveur de Maple Leaf, arguant qu'ils ne portent "aucune responsabilité dans la moins value (latente) enregistrée par ce fond qui a refusé de déboucler ce portage lorsqu'il était encore financièrement réalisable". Les dirigeants ont porté plainte devant le Procureur de la République à Paris, contre Maple Leaf, pour escroquerie et abus de confiance caractérisés. Jacques Rouvroy et Christope Trylinski rappelle une fois encore que ce litige entre les dirigeants et Maple Leaf, n'a aucun lien avec l'activité opérationnelle de Belvédère et n'a aucune influence sur la procédure de sauvegarde. "Belvédère prépare toujours activement le plan de sortie de cette procédure qui sera présenté prochainement au Tribunal et permettra au groupe de repartir de l'avant", conclut l'entreprise. L'information avait été révélée par le 'Financial Times' vendredi dernier. Le quotidien britannique évoquait initialement une amende de 40 ME.



(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.