ZOOM sur une classe d'actifs - Obligations d'Etat

24/02/2009 - 13:18 - Option Finance

(AOF / Funds) -

Interrogations sur les emprunts d'Etat

Après une année 2008 exceptionnelle pour les emprunts d'Etat - le rendement à 10 ans dans la zone euro a terminé fin décembre à un plus bas historique de 2,95% contre 4,30% en janvier - la question qui fait débat est de savoir si cette classe d'actifs va continuer à jouer son rôle de valeur refuge. L'évolution en dents de scie des marchés obligataires gouvernementaux depuis le début de l'année illustre la difficulté de la réponse. En dépit de chiffres économiques toujours déprimés et de la poursuite du recul de l'inflation, ils ont entamé une correction en janvier avant d'être à nouveau recherchés par la suite face à la déception provoquée par le détail du plan de soutien américain et à de nouvelles craintes sur l'ampleur de la crise financière et économique. Même si le scénario de récession désinflationniste reste favorable au marché obligataire, les craintes de janvier risquent encore de susciter des turbulences sur les taux longs au cours des prochains mois. Tout d'abord, la dérive des déficits publics, corollaire des plans massifs de relance, suscite des doutes sur la capacité du marché à absorber le surplus d'émissions obligataires qui va en résulter ainsi que des craintes sur un risque de défaut d'un État souverain, notamment au sein de la zone euro. A tel point que les taux à 10 ans grec et irlandais sont montés à quelque 6% fin janvier, contre 3,5% environ en Allemagne. " Compte tenu d'un climat économique très incertain, l'écartement des primes de rendement entre les différents pays européens perdurera ", précise-t-on chez Pictet. La deuxième interrogation concerne le risque d'inflation que pourrait entraîner une politique monétaire qui ne s'ajusterait pas assez rapidement en sortie de crise et qui générerait de nouvelles bulles. " Clairement, cette crainte est prématurée, estime Hervé Goigoux-Becker Directeur de la gestion Taux chez OFI AM. Premièrement personne ne connaît aujourd'hui la réaction future des Banques Centrales aux premiers signes de reprise de l'activité, deuxièmement nous sommes loin de cette étape. " Malgré ces inquiétudes, les fonds investis en obligations d'Etat de la zone euro résistent encore bien depuis le début de l'année. A mi-février, ils affichaient un repli de seulement 0,8% comparé à une baisse de 5,4% pour les fonds investis en actions de la zone euro. C.Lq.

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La sélection de Funds

RIVOLI LONG SHORT BOND FUND

ISIN FR0007066782 Promoteur : RIVOLI FUND MANAGEMENT Classe d'actifs : OBLIGATIONS internationales Date d'ouverture : 5 décembre 2001 PEA : non

Caractéristiques

- Fonds obligataire - Objectif de performance absolue - Gestion systématique

A retenir


Véritable source de diversification, Rivoli Long Short Bond Fund permet de dynamiser la poche obligataire d'un portefeuille. Le modèle est particulièrement efficace dans des marchés volatiles ou présentant des mouvements de grande ampleur à la hausse comme à la baisse. Il est moins à l'aise dans des marchés sans tendance dans lesquels il y a beaucoup "de bruit", soulignent les gérants. "Rivoli Long Short Bond Fund n'est pas un fonds obligataire standard", souligne Thaddée Tyl. Ce fonds d'obligations internationales vise, en effet, un objectif de performance absolue et repose sur un modèle de gestion quantitative et systématique construit pour tirer parti des mouvements de taux et des déformations de courbes de taux. 

L'objectif de volatilité du fonds est défini a priori et fixé à 8 % maximum. "L'enveloppe de risque allouée à chaque stratégie et l'allocation du fonds découlent de cet objectif de volatilité", explique Vincent Gleyze. Rivoli Long Short Bond Fund n'intervient que sur les émissions d'Etats par le biais des marchés à terme de taux et ne prend donc aucune position sur le crédit. Le fonds se positionne sur les courbes de taux (Europe, US, Japon) sur des échéances allant de 3 mois à 30 ans, en couvrant le risque de change. Rivoli Long Short Bond Fund est constitué de plusieurs types de stratégies qui se partagent le budget de risque global. Les stratégies d'arbitrage concentrent la moitié du risque. L'autre moitié de l'enveloppe de risque se porte sur des stratégies de suivi de tendance. Le modèle cherche à exploiter aussi bien les mouvements de fond des marchés que les retournements de court terme. Cela permet de lisser la performance. Le contrôle des risques passe notamment par la multiplication des techniques et des supports d'investissement utilisés. Le fonds, investi sur des marchés très liquides, propose une liquidité quotidienne et est éligible aux contrats d'assurance vie.

CAAM OBLIG INTERNATIONALES

ISIN FR0010156604 Promoteur : CREDIT AGRICOLE ASSET MANAGEMENT Classe d'actifs : OBLIGATIONS internationales Date d'ouverture : 28 février 1980 PEA : non

Caractéristiques

- Obligations internationales - Gestion active - Une approche par budget de risque

A retenir

Créée en 1980, CAAM Oblig Internationales s'adresse à des investisseurs prêts à accepter un risque actif (tracking error) fort : la sicav s'autorise en effet un écart de 3 à 6 % par rapport à son benchmark. "L'objectif est de surperformer son indice de référence grâce à une approche par budget de risque et à des stratégies diversifiées : les obligations internationales, avec une approche pays, courbe des taux et obligations émergentes ; les devises ; et le trading", explique le gérant. L'équipe de gestion diversifie son allocation entre des positions stratégiques 'Top-down' (directionnelles et relatives), des paris tactiques 'Bottom-up', et du trading court terme. "Nous pensons que l'on crée plus de valeur dans l'articulation des positions et la construction du portefeuille que dans les prévisions de marché", souligne le gérant. Trouver de nouvelles sources de valeur ne suffit pas : il faut étudier les risques qui y sont attachés et leurs corrélations. L'analyse macroéconomique sert en réalité de matière première à la construction du portefeuille, qui est réalisée par un modèle quantitatif d'optimisation, en fonction des contraintes et du budget de risque que lui impose le gérant. Les positions tactiques représentent un tiers du budget de risque du portefeuille, les deux tiers restant étant alloués aux positions stratégiques. La gestion est avant tout collective. Elle fait intervenir une équipe de plus de 20 personnes, gérants et traders, spécialisée dans la gestion des obligations internationales.