AIG scindé en trois parties ?

26/02/2009 - 12:35 - Option Finance

(AOF) - Les discussions entre American International Group et le gouvernement américain pourraient déboucher sur une restructuration "radicale" qui verrait l'assureur scindé en trois parties distinctes, selon les informations du Financial Times. Cette restructuration, décrite comme un "démantèlement sous contrôle" par les sources du quotidien, visent à assurer la pérennité des activités du groupe. Elle pourrait signifier la fin du groupe sous sa forme actuelle d'assureur indépendant. Cette solution pourrait également servir de modèle pour dessiner d'autres opérations de sauvetage, comme Citigroup, note le Financial Times. Selon le plan envisagé, le gouvernement échangerait les 80% qu'il détient dans l'assureur contre des parts significatives dans trois nouvelles unités : les activités asiatiques d'AIG, ses activités d'assurance-vie internationales, et ses activités américaines d'assurance de personnes. Une quatrième unité, où seraient regroupées toutes les autres activités d'AIG ainsi que les actifs toxiques, pourrait également être créée. En échange, les autorités américaines pourraient assouplir les conditions du prêt à cinq ans consenti à AIG, voir d'en annuler une partie. La tournure finale de ce plan de sauvetage - le troisième en cinq mois pour AIG - pourrait toutefois varier, souligne le Financial Times. Les sources du quotidien prévoient une annonce sur le sujet dès lundi, date à laquelle l'assureur devrait annoncer une perte de 60 milliards de dollars au titre de son quatrième trimestre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

L'assurance-crédit protège les entreprises du risque de défaillance de leurs clients. Elle couvre environ le quart du crédit inter-entreprise domestique, soit à peu près 320 milliards d'euros. La crise actuelle provoque le développement des défaillances d'entreprises, ce qui incite les assureurs-crédit, tels que la Coface, à réduire leurs engagements sur les sociétés jugées risquées. Or l'impact sur la santé des PME est négatif, voire fatal. Le gouvernement a donc adopté un plan de soutien à l'assurance-crédit à travers la création de la Caisse centrale de réassurance (CCR), dont il est l'unique actionnaire. Cette société anonyme va intervenir pour maintenir la couverture des risques. Les encours garantis seraient maintenus, l'Etat prenant à sa charge la part refusée par l'assureur. Néanmoins la limite de ce plan réside dans le coût supplémentaire pour les plus petites entreprises puisque qu'elles devront d'abord payer un taux de surprime, lié à la garantie de l'Etat, de 1,2% des encours couverts, soit 0,4% du chiffre d'affaires. Cela correspond au double en moyenne du coût d'une assurance-crédit normale.