Après sa chute historique de la veille, le baril de pétrole tente de se stabiliser vers la barre des 40 Dollars. Hier, dans le sillage des marchés financiers, le contrat sur le brut léger américain a perdu près de 10% sur le COMEX ! A la mi-journée, le "light sweet crude" regagne 1,7% à 40,8 Dollars.
En plus de la déprime régnant sur l'ensemble des marchés financiers, un nouveau rapport de l'Agence américaine de l'énergie (EIA), a douché les opérateurs. En effet, "le rapport a évalué la demande pétrolière américaine à 19,2 millions de barils par jour (mb/j) en décembre, en baisse de plus de 1,5 mb/j sur un an, soit une révision de 793.000 barils par jour par rapport aux précédentes estimations ".
Par ailleurs, les indicateurs de conjonctures continuent de s'effondrer. Après l'annonce en fin de semaine dernière, d'une contraction de 6,2%, en glissement annuel, de l'économie américaine au quatrième trimestre 2008 ; hier c'est le Département au Commerce américain qui a indiqué que les dépenses de construction US de janvier 2009 avaient corrigé pour le 4ème mois consécutif, dévissant de 3,3%, à un plus bas de plus de quatre ans !
Enfin, alors que les perspectives d'une nouvelle baisse de la production des membres de l'Opep lors de la réunion du 15 mars prochain, avaient participé au soutien du baril ces derniers jours, les déclarations du ministre iranien du Pétrole au cours du week-end ont cette fois pesé sur le cours du pétrole. Gholam Hossein Nozari aurait affirmé que le Cartel devrait s'abstenir de décider d'une nouvelle baisse de sa production...
En revanche, le léger accès de faiblesse du billet vert face à la monnaie unique à 1 Euro pour 1,2587 Dollar favorise le brut aujourd'hui. La monnaie européenne tente un rebond après l'abandon d'un plan de sauvetage pour l'Europe de l'Est, et sur des achats à bon compte. Par ailleurs, le fait que la Banque Centrale Australienne n'ait pas cédé à la panique ce matin en laissant inchangé son principal taux directeur à 3,25% a aidé le marché à se stabiliser.
A noter également que BP a indiqué ce matin qu'il avait été dans l'obligation de fermer une de ses raffineries texanes après un dysfonctionnement dans une usine de récupération de soufre. Cette raffinerie qui dispose d'une capacité de 475.000 barils par jour est la quatrième plus importante des Etats-Unis.
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