ARKEMA : le bénéfice net recule de 18% en 2008

05/03/2009 - 08:08 - Option Finance

(AOF) - Arkema a publié un bénéfice net de 100 millions d'euros au titre de l'exercice 2008. Ce chiffre marque un repli de 18% par rapport à l'année précédente. L'Ebitda du chimiste a reculé de son côté de 3,9% à 498 millions d'euros en 2008. La marge d'Ebitda s'est élevée à 8,8% en 2008 contre 9,1% en 2007. Le groupe a par ailleurs annoncé un chiffre d'affaires en recul de 0,7% à 5,63 milliards d'euros. Le résultat d'exploitation courant est ressorti à 250 millions d'euros, en baisse de 14,7%. Arkema a précisé qu'il proposerait le versement d'un dividende de 0,60 euro au titre de 2008. En 2007, le dividende s'était élevé à 0,75 euro. Le groupe né de la scission de certaines activités de Total a déclaré ne constater aucune amélioration des conditions de marché sur le début de l'année. "Les conditions de marché ne montrent aucune amélioration en début d'année et la visibilité reste faible pour 2009" a déclaré le groupe dans un communiqué. "Dans ce contexte, Arkema mettra la priorité sur la génération de trésorerie et s'attachera à préserver sa structure financière, notamment par une gestion très stricte du besoin en fonds de roulement et des dépenses d'investissement." (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Arkema est un acteur majeur de la chimie mondiale. Le groupe est présent en France avec environ 11 000 personnes réparties sur près de 30 sites industriels et centres de recherche et développement. Les trois pôles d'activités d'Arkema, Produits Vinyliques, Chimie Industrielle et Produits de Performance, regroupent des filières industrielles cohérentes et intégrées dont la plupart bénéficient de positions parmi les leaders mondiaux ou européens, avec des marques et des produits internationalement reconnus. En 2006, l'ancienne branche chimie du pétrolier Total est revenue dans le vert, après trois années de pertes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe a réussi son plan de restructuration initié en 2005 incluant la fermeture d'unités peu performantes, le recentrage des activités de certains sites industriels et l'augmentation des capacités de production des sites les plus compétitifs. En 2007, Arkema a finalisé la vente de l'activité agrochimie Cerexagri et cédé son activité Résines Urée Formol. Il se prépare à réorganiser son usine de Pierre-Bénite. - Arkema pourrait faire des acquisitions représentant 500 à 800 millions d'euros de chiffre d'affaires. Il s'agira de petites et moyennes acquisitions ciblées notamment dans les acryliques, les fluorés et les polymères techniques, afin d'accroître la part des activités non cycliques.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a déjà vu son titre bondir de plus de 50% en un an, le potentiel de progression de la valeur semble donc maintenant limité. - Le groupe peut encore mettre en oeuvre davantage de mesures de restructuration et d'amélioration des coûts variables

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Le secteur de la chimie est particulièrement sensible à la conjoncture économique, dont l'augmentation du coût des matières premières.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les pétrochimistes européens sont confrontés à un environnement extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.