Si l'avenir de l'A400M est encore flou, notamment avec les rumeurs de désengagement du programme de plusieurs nations-clefs, EADS s'en tient pour l'heure à ce qui a été dit jusque-là : le groupe a proposé une nouvelle approche aux pays partenaires, passant notamment par une production de série qui ne débutera pas tant que le programme aura atteint une certaine maturité, occasionnant de gros retards sur le calendrier initial. "Le groupe travaille toujours avec les motoristes pour déterminer une date fiable de disponibilité du moteur et ainsi arrêter la date d'un premier vol. Plus généralement, EADS travaille avec ses sous-traitants pour les moteurs et les systèmes de mission critiques pour mettre à jour son propre calendrier de livraison", explique l'entreprise en marge de ses comptes annuels ce matin.
En 2008, l'EBIT d'EADS a été affecté par une charge de 704 ME liée au programme A400M. EADS sera en mesure d'actualiser toutes les conséquences financières d'un plan industriel révisé, uniquement lorsque la disponibilité des moteurs et des systèmes critiques de mission sera fermement arrêtée ou lorsque la position de l'OCCAR sur la proposition faite par EADS sera connue. EADS confirme que comme l'A400M ne procèdera pas à son premier vol avant fin mars 2009, les clients de lancement OCCAR disposent du droit contractuel de réclamer la résiliation du contrat de lancement de l'A400M dans son intégralité au 1er avril 2009. "Une telle annulation ne pourrait être obtenue que par un mandat unanime de tous les pays associés au lancement, ce qui rend très improbable cette résiliation selon l'estimation de la direction d'EADS", indique le groupe, qui souligne cependant qu'en théorie, la résiliation du contrat de l'A400M par l'OCCAR, pourrait déclencher le remboursement des avances-clients et de tous les paiements reçus de la part de l'OCCAR. Le total de ces remboursements est d'environ 5,7 MdsE. "Séparément, chaque nation de lancement peut réclamer l'annulation de chaque avion qui pourrait être retardé de manière substantielle", ajoute l'entreprise.
L'avenir du programme A400M fait peser une incertitude sur les résultats 2009 de l'avionneur. "La révision des plans industriels pour terminer le programme A400M pourrait générer une charge significative, pesant sur l'EBIT, charge dont l'amplitude dépend des résultats des négociations avec les clients et les sous-traitants", a précisé le management.
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