(AOF) - Séché Environnement a réalisé en 2008 un résultat net (part du groupe) de 31,7 millions d'euros, deux fois plus important que celui dégagé en 2007. (15,8 millions d'euros). L'excédent brut d'exploitation s'établit à 101 millions d'euros, en repli de 2%. La rentabilité opérationnelle ressort à 26,4% du chiffre d'affaires, en baisse de 1,7 point. Le spécialiste des services à l'environnement (eau, déchets) a évoqué la haut du coût de l'énergie, l'inflexion plus marquée au second semestre du mix d'activités au détriment des métiers de stockage et un effet de base défavorable. En effet, l'exercice 2007 bénéficiait d'un produit exceptionnel de 1,5 million lié à la régularisation de taxes. Le résultat opérationnel courant s'inscrit à 65,1 millions d'euros, en baisse de 1,7% pour représenter 17% du chiffre d'affaires, soit 0,5 point de moins qu'en 2007. La dette financière nette du groupe est restée sable à 270 millions d'euros. Le gearing (dettes nettes/fonds propres) est également resté stable à 0,76, tout comme le "leverage" (dettes nettes/Ebitda) à 2,66. Séché Environnement retient pour 2009 une hypothèse de stabilité de ses agrégats financiers. L'action se portera en priorité sur l'adaptation du groupe au nouveau contexte économique. Ainsi, les Capex seront limités cette année à 30 millions d'euros, soit le niveau normatif des investissements de maintenance. De même, le groupe s'attachera à renforcer sa maîtrise de tous les coûts opérationnels. Le Conseil d'Administration proposera à l'assemblée générale des actionnaires du 30 avril 2009, le versement d'un dividende de 1,30 euro par action, identique à celui versé au titre de 2007. Par ailleurs, Séché Environnement ne doit faire face en 2009 à aucune échéance significative de remboursement de sa dette financière et devrait en conséquence connaître une stabilité de l'ensemble de ses ratios bilanciels pour l'exercice en cours.
Séché Environnement est l'un des principaux acteurs du marché du traitement et du stockage de tous les types de déchets (hors radioactifs), qu'ils soient issus de l'industrie ou des collectivités locales. Il est implanté sur l'ensemble du territoire. En 2007, le groupe a acquis Saur, numéro trois de l'eau en France à travers un consortium comprenant la Caisse des Dépôts (47%) et Axa (20%).
Services aux collectivités
La concurrence est rude dans le secteur des services aux collectivités : du côté des énergéticiens, alors que GDF-Suez affiche ses ambitions dans le nucléaire en France, EDF a annoncé le rachat de plusieurs champs de gaz naturel situés en Mer du Nord britannique. Cette opération souligne les ambitions de l'électricien car c'est la première fois qu'il acquiert directement un actif gazier. Quant à Suez Environnement, il a déclaré la guerre à Veolia alors que le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) a récemment voté qu'il continuerait de recourir à un opérateur privé pour gérer ses eaux potables. C'est le renouvellement du plus gros contrat de délégation d'eau en Europe, marché de plus de 350 millions d'euros par an, qui est en jeu. GDF Suez et Suez Environnement ont informé par courrier les maires des 144 communes membres du Sedif de leur candidature à l'appel d'offres en préparation. En insistant ainsi sur l'importance de la concurrence dans le traitement des eaux, le groupe tente d'éviter de se faire écarter par Veolia Environnement qui détient le contrat depuis 1962 et jusqu'à fin 2010. Au contraire, la Ville de Paris a décidé, fin novembre, de créer un établissement public unique, la régie Eau de Paris, qui contrôlera l'ensemble de la chaîne d'eau potable de la capitale.