ERAMET : accord pour boucler le rachat du norvégien Tinfos

13/03/2009 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - Eramet a indiqué que son conseil d'administration avait approuvé un nouvel accord aux termes duquel la participation d'Eramet au capital social d'Eralloys sera portée de 56% à 94,3% et sa participation dans Tinfos-Notodden réduite de 56% à 34%. Cette opération, conclue ce jour avec la société Halvor H. Holta Holding AS, constitue la deuxième phase de l'acquisition de Tinfos, annoncée le 15 avril 2008. Eramet avait acquis, le 30 juillet 2008, 56% du capital social de la société norvégienne Tinfos. Cette société a ensuite fait l'objet, courant novembre 2008, d'une scission afin de séparer certains actifs de production d'électricité (Tinfos-Notodden) de l'ensemble des activités de production d'alliages, de manganèse, de dioxyde de titane ainsi que de négoce (Eralloys). L'opération d'échange annoncée ce jour devra recueillir les autorisations réglementaires applicables et sera réalisée par voie d'apports en nature, qui seront soumis à l'approbation du Conseil d'administration d'Eramet, statuant sur délégation de l'assemblée générale annuelle d'Eramet du 16 avril 2008. A l'issue de ces opérations, Halvor H. Holta Holding AS détiendra 1,46% du capital social d'Eramet. Il sera proposé ensuite aux minoritaires d'Eralloys (environ 6%) un rachat, à leur choix, soit en numéraire soit en actions Eramet. L'accord conclu ce jour, qui préserve les ratios d'échange prévus à l'origine, permet ainsi de réaliser cette phase de l'opération qui n'avait pu être menée à son terme fin 2008. Eramet s'est félicité de la signature de cet accord qui lui permettra, à terme, de détenir la totalité du capital social d'Eralloys.

AOF - EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Activité de la société

Exploitant des mines de nickel depuis plus d'un siècle en Nouvelle-Calédonie, Eramet est un groupe minier et métallurgique intégré, qui produit des métaux non ferreux et leurs dérivés chimiques, des aciers spéciaux à hautes performances, alliages de nickel et superalliages, et des pièces à hautes caractéristiques pour l'industrie. Ses produits : métaux de haute pureté, ferroalliages, pièces forgées et matricées, billettes et barres, tôles, fils, dérivés chimiques... sont utilisés dans l'industrie aéronautique et spatiale, la sidérurgie, les aciers inoxydables, la production d'énergie, l'outillage, la chimie, les transports, le médical...

Les points forts de la valeur

- Le groupe occupe des positions fortes sur le plan mondial dans ses trois activités : les alliages et aciers spéciaux à hautes performances, le manganèse et le nickel. - Grâce à la forte hausse du prix des matières premières, Eramet a engrangé d'importantes liquidités. - Le groupe dispose d'une marge de manoeuvre financière pour procéder à d'éventuelles acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- En tant que premier employeur de Nouvelle-Calédonie, Eramet est très impliqué dans le climat social du territoire. - Les trois activités de groupe sont cycliques, ce qui peut entraîner une certaine volatilité des résultats.

Comment suivre la valeur

- A suivre particulièrement l'évolution des cours du nickel, qui entre dans la composition de l'acier inoxydable, et du manganèse. - On s'intéressera également à la situation politique du Gabon, où Eramet est présent pour le manganèse, et celle de Nouvelle-Calédonie pour le nickel. - La structure du capital et le pacte d'actionnaires entre la famille Duval (37,2 %) et Areva (26,2 %), encourage les rumeurs spéculatives sur le marché. Areva ne cache pas son intérêt pour le dernier groupe minier français. La famille Duval, quant à elle, veut lui céder sa part pour racheter Aubert & Duval, l'entreprise familiale qu'elle avait apporté à Eramet en 1999.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Face à la chute des cours, les producteurs réduisent leurs capacités. De nombreux métaux sont concernés. Le brésilien Vale a annoncé la fermeture de sites de nickel. Cette décision intervient après la fermeture, jusqu'à nouvel ordre, de la raffinerie de nickel de Xstrata en République dominicaine. Les producteurs d'acier sont engagés dans le même mouvement, qu'il s'agisse du leader russe de l'acier Severstal, ou de son concurrent ArcelorMittal. Côté aluminium, Rio Tinto Alcan a fait également part de sa décision de procéder à des réductions de production limitées. Le chinois Chalco, leader mondial de l'alumine, matière première de l'aluminium, a fermé 10% de ses capacités. Le leader mondial du cuivre, le chilien Codelco, a annoncé que sa production en 2009 pourrait décroître. Néanmoins le risque pesant sur le secteur est que le recul des investissements menés actuellement provoque par la suite une accélération très forte de la hausse des cours.