(PerformanceBourse.com) Parce que le groupe Heuliez a craint un temps de se voir refuser une aide de 10 millions d'euros de l'Etat qui devait empêcher une mise en cessation de paiement, lundi dernier, Ségolène Royal a évoqué une possible intervention de Nicolas Sarkozy à la demande de Vincent Bolloré. En cause, la concurrence qui opposerait l'équipementier automobile et le milliardaire breton concernant le lancement de véhicules électriques." Pourquoi aujourd'hui le fonds d'investissement dit non ? Parce qu'il est dirigé par d'anciens cadres d'entreprises concurrentes, me disent les salariés. Parce qu'il y a un ami du pouvoir, M. Bolloré, qui a un projet de voiture électrique et qui ne veut pas de concurrence, me disent certains salariés ". Dès le lendemain de cette déclaration par Ségolène Royal, le groupe Bolloré a nié toute tentative de blocage de l'attribution d'une aide publique au bénéfice d'Heuliez.
Vaine polémique ?
" Bolloré n'est en aucune façon concurrent de la société Heuliez, mais seulement un fournisseur potentiel de batteries " a rappelé un porte parole du groupe dans un communiqué.
D'autres sources indiquent toutefois que dans le cadre d'une filiale co-détenue par l'italien Pininfarina et Bolloré, la production d'une voiture électrique homologuée en 2007, la Blue Car, est d'ores et déjà programmée pour 2010. La petite citadine écologique sera disponible à la location dès 2010, en France et dans quelques pays de la Communauté européenne. Une pré-réservation est même déjà possible sur internet.
Intervention ou pas, et bien qu'un avis négatif ait d'abord été rendu, le secrétaire d'Etat à l'industrie, Luc Chatel, a annoncé que les 10 millions d'euros du Fonds Stratégique d'Investissement seraient finalement versés, sous certaines conditions.
S'il n'est pas entièrement garanti, le sauvetage du groupe Heuliez et des 1000 salariés menacés de licenciement en avril prochain, est donc en bonne voie.
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