EADS : réaffirme son souhait de voir le projet A400M concrétisé, après un gros cafouillage

30/03/2009 - 09:59 - Boursier.com

EADS s'enfonce de plus de 5% à Paris peu avant 10h00, alors que les interrogations s'accumulent sur le programme d'avion de transport militaire A400M,...

EADS s'enfonce de plus de 5% à Paris peu avant 10h00, alors que les interrogations s'accumulent sur le programme d'avion de transport militaire A400M, après une sortie pessimiste du président d'Airbus, Thomas Enders, dans le 'Spiegel' ce week-end. Il a ainsi estimé que "dans les conditions actuelles, nous ne pouvons pas construire l'avion", demandant aux gouvernements de prendre "une part de la responsabilité concernant les moteurs" et un assouplissement du cahier des charges. Si ces conditions ne sont pas remplies, il a jugé préférable de mettre un terme au programme, préférant "une fin qui provoque des cris d'orfraie, que des cris d'orfraie sans fin...". Sept pays (l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, la Grande-Bretagne, le Luxembourg et la Turquie) ont passé commande pour un total de 180 A400M. Mais plusieurs d'entre eux, dont la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont menacé de réduire ou d'annuler leurs commandes, en raison des retards accumulés. EADS estime que l'annulation du contrat se traduirait par 5,7 Milliards d'Euros de remboursements d'avances. Des sommes qui s'ajouteraient aux 2 MdsE de provisions déjà prises en raison des reports du programme.... En réaction à la chute du titre, EADS s'est fendu d'un bref communiqué il y a quelques minutes, pour "clarifier les commentaires faits dans la presse". "EADS confirme qu'il est pleinement consacré à la construction de l'A400M qui sera l'appareil militaire le plus performant pour les décennies à venir", selon les termes du communiqué, tandis que le groupe "réaffirme que le contrat signé en 2003 ne fournit pas les conditions nécessaires au développement du programme, d'abord parce son calendrier n'est pas réaliste et deuxièmement parce que la nature commerciale de ce contrat ne cadre pas avec la réalité des programmes militaires intégrant un risque technologique considérable". EADS souhaite que le moratoire de 3 mois proposé par l'OCCAR soit utilisé par tous les partenaires pour remettre en selle le programme dans des conditions acceptables par toutes les parties, conclut le groupe.



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