Peugeot : un nouveau pilote pour manoeuvrer une alliance industrielle ?

30/03/2009 - 10:29 - Boursier.com

C'est le Conseil de Surveillance de PSA Peugeot Citroën, largement représenté par les membres de la famille Peugeot, qui a mis fin ce week-end à l'ère Streiff...

Le titre Peugeot perd 5% en matinée autour de 14,5 Euros dans une actualité bien sûr marquée par la révocation de Christian Streiff à la tête du constructeur automobile. Dans un marché en baisse de plus de 3%, la baisse du titre Peugeot ne peut pas être associée à cette annonce, les réactions de certains analystes étant même positives pour la valorisation du titre. C'est le Conseil de Surveillance de PSA Peugeot Citroën, largement représenté par les membres de la famille Peugeot, qui a mis fin ce week-end à l'ère Streiff deux et demi après son arrivée en remplacement de Jean-Martin Folz. C'était en novembre 2006 et un vaste plan d'économies et de relance (CAP 2010) avait rapidement été mis en place avec un bilan dont l'efficacité a déjà pu se lire dans les comptes de PSA. Aujourd'hui, le nouveau dirigeant de PSA (à compter du 1er juin 2009) s'appelle Philippe Varin qui a notamment piloté le rapprochement de Corus et de Tata Steel en mars 2007. Les efforts de réduction de coûts du plan CAP 2010 ont en effet eu un effet positif de 1,41 Milliard d'Euros sur le résultat opérationnel courant de 2008 par rapport à 2007, après un impact positif de 932 ME en 2007. Cet effet positif s'explique d'une part par la productivité industrielle (achats et production) qui a permis d'économiser 670 ME et par la baisse des dépenses de garantie et des frais de structure conduisant à un impact positif de 744 ME (275 ME en 2007). La réduction des frais de structure s'est confirmée en 2008 et a bénéficié d'une réduction des frais généraux mais n'a épargné les salariés avec une réduction des effectifs du groupe de 18.000 personnes en Europe de l'Ouest. Difficile donc de faire mieux dans un marché automobile qui basculé depuis la fin 2008 dans une crise de consommation sans précédent. Qu'attendre donc de l'arrivée de Philippe Varin dont le bilan à la tête de Corus est très élogieux ? Si on peut anticiper une nouvelle étape de restructuration industrielle de PSA à l'étranger afin de doper à la rentabilité sur le court terme, c'est bien sûr au niveau d'une alliance industrielle qu'un réel changement peut venir. Dans son communiqué, PSA souligne que Philippe Varin a organisé avec succès le rapprochement de Corus et de Tata Steel en mars 2007 pour répondre à la consolidation de l'industrie sidérurgique et pour assurer les conditions de la poursuite du développement du groupe. Les spéculations autour d'un rapprochement de PSA avec un autre constructeur devraient donc prendre une nouvelle dimension avec une liste des prétendants qui reste étroite. BMW et Mitsubishi restent les deux pistes les plus complémentaires. Dans le premier cas le casse-tête reste la question de la Direction d'un groupe issu de la fusion deux entités familiales donc chacune ne veut pas abandonner le contrôle. Dans le deuxième cas, la mauvaise santé financière de Mitsubishi peut représenter un obstacle...



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