Les commentaires du patron de Faurecia alliés aux rumeurs lancées par la radio BFM ce matin redonnent quelques couleurs au secteur automobile à Paris, même s'il est difficile de parler de rebond généralisé puisque plusieurs dossiers évoluent en légère baisse. L'équipementier filiale de Peugeot gagne en tout cas 4,7% à 8,48 Euros dans les premiers échanges, contre une hausse de 0,4% à sa maison-mère (14,30 Euros) et de 2% pour Renault, à 15,80 Euros.
"Pour les équipementiers automobiles, la dégradation semble cesser". Cette déclaration plutôt à contre-courant émane de Yann Delabrière, le patron de Faurecia, le plus gros acteur français du secteur, dans un entretien au quotidien 'Les Echos' ce matin. Pas de quoi crier victoire pour autant, puisque le premier semestre sera "particulièrement difficile" et que l'année se soldera par une baisse "de l'ordre de 20% du marché automobile européen et de 30% du marché américain". Le point bas, synonyme de fin de destockage, est attendu sur le trimestre qui vient de démarrer. "La dégradation semble cesser", souligne en tout état de cause le dirigeant dans les colonnes du quotidien financier, en notant que les prévisions des constructeurs automobiles cessent d'être révisées à la baisse. Mais la reprise "sera très lente et progressive", prévient Yann Delabrière.
Par ailleurs, les ventes de véhicules neufs auraient rebondi de 5% en mars en France, selon les informations de 'BFM', alors que les immatriculations étaient baissières de 12,9% sur les deux premiers mois de l'année. Les chiffres officiels, publiés par le groupement français des constructeurs CCFA, sont attendus aujourd'hui. Le regain de vigueur du marché français, bien plus résistant depuis plusieurs mois que le marché européen, s'expliquerait par les aides d'Etat et la solidité du marché des petites voitures.
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