Le trublion de l'internet français, Iliad (Free), cèdait du terrain ce matin à Paris, en retrait de plus de 5% après une sévère décrue vendredi à l'annonce de son intérêt pour la 4ème licence UMTS française, que l'ARCEP a (re)mis en jeu début octobre dernier. Pourtant une demi-heure après les premiers échanges, la tendance s'est largement retournée puisque l'action flambe de 5%. Le régulateur communiquera cette semaine sur les candidats, mais l'opérateur a d'ores et déjà annoncé que cet intérêt est pour l'heure hypothétique et dépendra des conditions d'attribution. L'annonce a pris de court les investisseurs, qui pensaient que la société avait déjà fort à investir dans son réseau en fibre optique.
Plusieurs spécialistes ont également noté qu'en fin de communiqué vendredi, le fournisseur d'accès a indiqué viser 4 millions d'abonnés haut débit en 2010, contre 2,07 millions à fin septembre dernier. Une forte croissance qui dépasse les projections actuelles des analystes.
La levée de boucliers concernant la politique de développement, et donc d'investissement, ambitieuse de la société est avant tout boursière : en brûlant beaucoup de liquidités pour son expansion, le modèle économique d'Iliad est en train de changer et ses ratios de valorisation des résultats risquent d'être bouleversés. Pourtant, rares sont les spécialistes qui contestent le bien-fondé et la logique de la stratégie du groupe. Ils jugent même cohérents les développements récents, qui démontrent que le management reste fermement attaché à sa réputation d'innovation, qui se traduit dans les gains de parts de marché et même dans les résultats.
Dans le cadre de la convergence fixe mobile et du très haut débit, l'étape fibre optique semblait inévitable. Si Free veut développer une véritable offre intégrale, sans dépendre des réseaux de la concurrence, la réflexion sur la licence 3G semble cohérente. Les investisseurs qui ont une vision "industrielle" du projet de la société, c'est-à-dire à plus long terme, pourraient être séduits...
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.