Le sommet du G20 a apporté une surprise positive importante en terme d'échelle de ressources nouvelles disponibles pour les institutions financières, et une déception majeure sur tous les autres fronts", estime Marco Annunziata, le patron de l'économie chez Unicredit. "L'accord pour fournir 1.000 Milliards de Dollars de plus au FMI et à d'autres institutions apparaît en partie comme une compensation en réponse au manque de consensus sur davantage de stimuli fiscaux aux niveau nationaux", estime l'économiste, qui ajoute que le communiqué final est assez grandiloquent sur la régulation, mais que si les grands principes sont clairement énoncés, les détails ressemblent davantage à une liste de shopping des boucs-émissaires actuels (hedge funds, paradis fiscaux, bonus).
L'autre déception majeure, pour le spécialiste, vient du manque de détails concernant des négociations sur la façon d'améliorer la transparence et la confiance dans le système financier. L'impression actuelle est que tout le monde espère que le plan Geithner va résoudre les difficultés de la finance américaine, et que cela aura un effet boule de neige sur le reste du monde. Un espoir que partage Annunziata, qui aurait pourtant aimé voir le G20 adopter une position forte sur ce point.
"Globalement, le communiqué est long en grand principes, et bref en engagements concrets, et mon impression est que les pays européens ont été en mesure d'obtenir à peu près tout ce qu'ils voulaient, tandis que les Etats-Unis assumeront peu de choses, à l'exception d'un engagement de ressources plus important via l'IFI", explique Marco Annunziata, qui pense qu'en terme de réaction de marché, les grands vainqueurs seront les économies émergentes, alors que l'économiste "ne voit rien qui puisse redonner plus globalement de la confiance dans une reprise plus rapide de la débâcle financière et de la crise économique". Le fait que les ressources du FMI eurent été triplées (on parlait plus volontiers d'un doublement) est une très bonne nouvelle, notamment pour les pays d'Europe de l'Est, car les investisseurs ont identifié ces nations comme le talon d'Achille actuel.
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