A l'issue du sommet international des fonds souverains qui s'est tenu ce week-end au Koweït, s'est déroulé, ce lundi, le premier Forum International des Fonds Souverains. Les 23 plus puissants fonds de la planète finance viennent de décider de se fédérer afin de favoriser leur coordination et la communication avec les pays bénéficiaires de leurs investissements.
Ce Forum entend faciliter la communication entre fonds et avec les responsables des pays bénéficiaires : la Commission européenne, l'OCDE et les représentants des organisations multilatérales et du secteur privé. Il souhaite également établir un environnement ouvert et stable pour les investissements.
David Murray, qui préside le fonds souverain australien, a été choisi pour diriger la nouvelle entité.
Le forum a établi trois sous-commissions destinées d'une part à promouvoir un code de conduite, d'autre part à gérer les risques d'investissement et l'environnement international des investissements, et enfin à piloter les relations avec les pays bénéficiaires de ces investissements.
"Le changement dans le paysage financier mondial a été extraordinaire dans sa dimension et ses conséquences", a souligné David Murray avant d'ajouter : "En ces temps critiques, il est tout à fait important d'établir une entité des fonds souverains pour avoir un dialogue continuel sur les questions qui les intéressent mutuellement, ainsi que d'autres parties comme les pays bénéficiant des investissements".
Le groupe de travail des fonds souverains est formé de 23 fonds souverains du monde entier, pesant (au bas mot) quelque 3.000 Milliards de Dollars. Pour promouvoir la transparence et en collaboration avec le Fonds Monétaire International, il avait déjà adopté pour code de conduite, les 'Principes de Santiago'.
En se fédérant autour des préceptes de transparence globale et d'ouverture à la négociation, les fonds souverains apportent ainsi une première réponse à la volonté de régulation la finance mondiale annoncée lors du G20 de Londres dont ils ont salué les résultats. Néanmoins, ils ont souligné l'invitation à la promotion du commerce mondial et au rejet du protectionnisme et non pas la partie régulatrice de la finance mondiale mise en avant par le G20...
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