FAURECIA : première étape de sécurisation du financement finalisée

14/04/2009 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Faurecia a conclu la première étape de sécurisation du financement de Faurecia en application du Plan "Challenge 2009". Cette première étape porte sur un montant total de 1,633 milliard d'euros et comprend trois types de facilités de financement : un crédit bancaire de 1,170 milliard d'euros ; un prêt de 250 millions d'euros de Peugeot SA ; un crédit complémentaire de 213 millions d'euros d'un syndicat de banques françaises. Les deux premières facilités ont été renégociées pour adapter les covenants au contexte de forte baisse de la production automobile et à son impact sur les résultats 2009, notamment ceux du premier semestre, a indiqué l'équipementier, filiale de PSA. Le crédit complémentaire permettra à Faurecia de financer l'éventuel remboursement anticipé de l'émission obligataire à échéance de novembre 2010, a t-il précisé. La deuxième étape de sécurisation sera l'augmentation de capital de 450 millions d'euros garantie par Peugeot SA. Elle sera soumise au vote de l'Assemblée Générale des actionnaires le 23 avril 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Faurecia, filiale à plus de 71 % de PSA Peugeot Citroën, conçoit et produit des équipements pour l'automobile. Le groupe est spécialisé dans les six modules majeurs du véhicule que sont les sièges, les cockpits, les portes, les modules acoustiques, les blocs avant et les échappements. Il se classe à la deuxième place européenne et à la huitième place mondiale. La société est présente dans 28 pays pour un effectif total de 60 000 personnes.

Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie d'un portefeuille de clients relativement équilibré. Outre PSA Peugeot Citroën, Faurecia compte désormais des gros clients comme BMW, Volkswagen, Renault Nissan, Ford ou encore General Motors. - Le groupe détient des positions très fortes dans les cockpits, les portes et les échappements. Il est également bien positionné sur l'équipement des modèles récents de véhicules. - Sa politique de Recherche et Développement lui permet de concevoir et de mettre à la disposition des constructeurs des innovations différenciantes attendues par les clients finaux.

Les points faibles de la valeur

- Les marges de la société sont sous pression dans un contexte de la baisse de la production des principaux constructeurs automobiles et de hausse persistante du prix des matières premières. En outre, Faurecia a du mal à faire passer des hausses de prix du fait de la pression exercée par les constructeurs. - La confiance des investisseurs a été mise à mal au cours de l'été 2006 par une affaire de corruption en Allemagne qui a conduit au départ du président Pierre Lévi. Après un rapide passage de Grégoire Olivier, ancien membre du directoire de Safran, à la tête du groupe, Faurecia est aujourd'hui dirigé par Yann Delabrière, ancien directeur financier de PSA. Sa mission est double : reconstruire l'image du groupe et redresser ses comptes. - L'endettement de Faurecia est important.

Comment suivre la valeur

- L'équipementier automobile, à l'image de ses concurrents, dépend entièrement des commandes des constructeurs, qui sont de surcroît de plus en plus exigeants. - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de tendance.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Depuis plusieurs années les effectifs des équipementiers automobiles ne cessent de se réduire. Ils sont ainsi passés de 123445 en 2005 à 114446 en 2007. La Fiev (Fédération des industries des équipements pour véhicules) estime qu'ils devraient tomber à 110000 fin 2009. Or, au vu des difficultés récentes de l'industrie, elle considère désormais que ce chiffre a dû être atteint dès fin 2008. Après avoir déjà subi un recul de la production de 1,5% en 2007, à 22,7 milliards d'euros, l'activité des usines françaises d'équipements automobiles pourrait décliner de 4% en 2008, selon la Fiev. Le gouvernement français a instauré un fonds d'investissement sectoriel de 300 millions d'euros pour soutenir les équipementiers automobiles dans leurs efforts d'investissement et d'innovation. Son objectif est d'améliorer leur position concurrentielle en favorisant la consolidation de la sous-traitance automobile en France. PSA et Renault apporteront chacun 100 millions d'euros dans ce fonds.