TOTAL prêt à s'allier avec la Chine pour un champ au Venezuela

15/04/2009 - 10:06 - Option Finance

(AOF) - La Chine, le Venezuela et Total sont en négociations avancées pour un contrat de plusieurs milliards de dollars concernant l'exploration d'un champ pétrolier au Venezuela, rapporte le "Wall Street Journal" dans son édition de mercredi. Ces négociations sont un nouvel exemple de l'activisme de la Chine pour sécuriser son accès au pétrole, souligne le quotidien. Des représentants de Total, du groupe public Petroleos de Venezuela (PDVSA) et de China National Petroleum doivent se rencontrer en mai à Caracas pour discuter d'un accord de 20 ans afin d'exporter 200 000 barils par jour vers la Chine à partir de 2013. Les volumes devraient ensuite augmenter progressivement. La Chine et Total envisagent une offre sur un bloc du cham de Carabobo, situé dans le bassin de l'Orénoque, que le pays sud-américain a ouvert aux compagnies étrangères. Les conclusions de ces discussions sont attendues au plus tard fin juillet ou fin août, a précisé le "Wall Street Journal". Total est présent au Venezuela depuis 1980. Le groupe est l'un des principaux partenaires de PDVSA Petroleos de Venezuela. En 2008, sa production s'est établie à 92 000 équivalents barils par jour, contre 94 000 en 2007 et 96 000 en 2006, indique Total dans son document de référence 2008. En 2006, les autorités de Caracas ont mis fin à tous les "contrats d'opérations" signés dans les années 90 pour transférer la gestion des champs concernés à des entreprises mixtes dont PDVSA détient la majorité du capital.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Total est l'une des toutes premières compagnies pétrolières et gazières internationales. Ses activités s'exercent dans plus de 100 pays et couvrent toute la chaîne de l'industrie pétrolière, depuis l'amont (exploration, développement et production de pétrole et de gaz), jusqu'à l'aval (raffinage et distribution des produits pétroliers et commerce international de pétrole brut et de produits). Le quart du chiffre d'affaires du groupe est réalisé en France. Christophe de Margerie a remplacé Thierry Desmarest à la tête du groupe dès le 14 février 2007.

Les points forts de la valeur

- Le " modèle " opérationnel et financier du groupe offre de la visibilité aux investisseurs. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide. - Les actionnaires sont bien traités par le groupe tant en termes de dividendes que de rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est sensible à l'évolution du dollar, lequel est la devise de facturation sur le marché du pétrole. Total est la seule major à publier ses comptes en euros. - Par rapport aux trois plus importantes sociétés du secteur Exxon, BP, Royal Dutch, la société souffre d'un manque de taille et de diversification géographique. - Le secteur amont de l'exploration-production n'a pas affiché de bons résultats courant 2006, réalisant de faibles marges. Il faudra sûrement attendre l'horizon 2008 pour que le niveau de la production repasse au dessus de celui de 2004. Total anticipe une production en croissance de 4% par an pour 2006/2010.

Comment suivre la valeur

- Le cours du titre fluctue en fonction de l'évolution à moyen terme du prix du baril de pétrole et du gaz. En effet, d'une manière générale, les perspectives du secteur pétrolier, tant en amont (exploration et production) qu'en aval (raffinage et distribution), dépendent de l'évolution du cours moyen du pétrole brut. - Les tensions géopolitiques susceptibles d'entraîner des perturbations de la production, ou encore le niveau des réserves stratégiques détenues par les pays consommateurs sont à surveiller.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les compagnies pétrolières sont limitées dans leurs investissements par le regain de nationalisme pétrolier (notamment en Russie, au Venezuela, et en Iran). Après avoir investi 258 milliards de dollars dans des projets pétroliers au cours des trois dernières années, les groupes trouvent aujourd'hui moins de pétrole qu'ils n'en extraient. Depuis deux ans, aucun d'entre eux n'a réussi à renouveler la totalité de ses réserves. Certains groupes envisagent déjà " l'après-pétrole ". Ainsi, Total s'est associé à Suez et Areva pour développer un projet nucléaire à Abu Dhabi.