Economie : "Nous restons négatifs à l'égard des actions" (Saxo Bank)

16/04/2009 - 16:19 - Boursier.com

À la suite de ses prévisions financières pour 2009, Saxo Bank a présenté ses premières prévisions trimestrielles pour l'économie mondiale...

À la suite de ses prévisions financières pour 2009, Saxo Bank a présenté ses premières prévisions trimestrielles pour l'économie mondiale. Établie par l'équipe de la stratégie de Saxo Bank, cette brève analyse examine les perspectives économiques mondiales pour le prochain trimestre et vérifie l'exactitude des prévisions pour le premier trimestre effectuées par de l'équipe de la stratégie dans le cadre de ses prévisions annuelles. Les prévisions trimestrielles seront suivies de prévisions mi-annuelles en juin. - Macro : Au cours des deux derniers mois, l'indicateur du Cycle économique mondial de Saxo Bank a baissé à un rythme inférieur, laissant augurer une croissance du PIB mondial par habitant d'environ -2,5 % en 2009. Le ralentissement frappe particulièrement les pays fortement exportateurs tels que le Japon, l'Allemagne et la Chine, et entraînera de fortes récessions, alors que les principaux indicateurs ne donnent aucun espoir de reprise proche. Saxo Bank continue de penser que les dépréciations de l'Europe de l'Est et le ralentissement chinois seront les principaux facteurs de la croissance négative et de la déflation pour le restant de l'année. "Fixez vos coûts d'emprunt dès maintenant, si possible", indique l'analyse. - Actions : Saxo Bank explique : "Nous restons négatifs à l'égard des actions et, puisque que notre scénario de base pour l'économie repose sur la déflation, nous pensons que le cours des actions va encore baisser. Dans ces prévisions trimestrielles, nous avons abaissé nos estimations initiales de croissance des bénéfices établies dans les prévisions annuelles à la lumière de notre thèse macroéconomique". - Devises : Saxo Bank indique que le thème principal de ce trimestre a été la dévaluation compétitive, qui a été déclenchée lorsque la Banque d'Angleterre a annoncé ses politiques de monétisation de la dette. La livre britannique a été le grand "gagnant" de la course vers le bas. "Vu le piteux état de sa position budgétaire, le Royaume-Uni n'est pas particulièrement bien placé pour se permettre les efforts massifs de relance annoncés. Mais la livre est maintenant si bon marché que le Royaume-Uni est incroyablement compétitif, et lorsque la situation se stabilisera, peut-être au cours de l'année, la livre pourrait enregistrer un rebond", précise l'analyse. - Assouplissement quantitatif : La conclusion logique de la politique d'assouplissement quantitatif (AQ) de la Fed sera, selon Saxo Bank, la suivante : la banque centrale finira par détenir la totalité de la dette de l'État afin que la politique d'AQ fonctionne. "Au pire, cela entraînera la destruction du marché de capitaux privés relatif à la dette souveraine ; au mieux, cela n'aura aucun effet". En commentant ces prévisions, David Karsbol, économiste en chef de Saxo Bank, a déclaré : "Malheureusement, les premiers indicateurs ne laissent aucun espoir de reprise proche et nous continuons de penser que les dépréciations de l'Europe de l'Est et le ralentissement chinois seront les principaux facteurs de la croissance négative et de la déflation modérée pour le restant de l'année. Le communiqué du G20 fourni par Gordon Brown promet un large éventail d'initiatives, qui sont tout à fait en accord avec les versions préliminaires divulguées par la presse avant le sommet. Celles-ci peuvent provoquer une augmentation de la liquidité durant un certain temps en raison des efforts herculéens des banques centrales pour faire tourner la planche à billets, mais les interférences du secteur public et l'énormité des coûts vont étouffer le dynamisme du marché et finiront par avoir un effet complètement opposé à celui voulu par le G20". David Karsbol poursuit : "Le G20 pourrait, comme prévu, ne pas inverser les principaux indicateurs et, de plus, les chiffres relatifs à la masse monétaire n'incitent pas vraiment à se réjouir. Les actions vont continuer de souffrir des révisions des bénéfices et des dévalorisations. Nous maintenons que les actions pourraient descendre beaucoup plus bas et nous nous attendons à ce que le S&P500 descende à 500 au cours de 2009. Lorsque cela se produira, nous devrions avoir atteint le fond. Nous avons remarqué que la Fed, la Banque nationale suisse et la Banque d'Angleterre ont commencé la mise en oeuvre de leurs programmes d'assouplissement quantitatif, mais il faut garder à l'esprit que l'expérience japonaise n'a pas eu les effets escomptés. Nous ne nous attendons pas à ce que ces activités aient un impact durable quelconque sur les taux intérêt".



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