GENERAL ELECTRIC : baisse de 36% du bénéfice net

17/04/2009 - 14:44 - Option Finance

(AOF) - General Electric a enregistré une baisse de 36% de son bénéfice net au premier trimestre, à 2,74 milliards de dollars, soit 0,26 dollar par action, contre 4,3 milliards (0,43 dollar par action) il y a un an. Les analystes anticipaient un BPA de 21 cents seulement. Le chiffre d'affaires du conglomérat industriel a reculé de 9% à 38,4 milliards de dollars. Le bénéfice de la filiale financière GE Capital a chuté de 58% à 1,12 milliard de dollars. "Nous avons réduit les effectifs et gérons les activités du groupe plus efficacement", a déclaré le PDG Jeff Immelt.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

General Electric (GE) est l'un des plus grands conglomérats au monde. Ses métiers peuvent être répartis en trois grands secteurs : en premier lieu, les activités historiques, qui regroupent l'électroménager, l'éclairage, le réseau de télévision NBC Universal, les systèmes industriels, l'éclairage, et la chimie de spécialités. Puis les services financiers à destination des particuliers et des entreprises, avec GE Capital. Enfin, le pôle technologie, qui regroupe les moteurs d'avions, les systèmes médicaux, les systèmes de transport et l'énergie. Le groupe emploie 10 000 personnes en France, sous la direction de Clara Gaymard.

Les points forts de la valeur

- La situation financière du groupe est solide. - GE bénéficie d'une image de marque extrêmement forte au niveau mondial. - La structure de conglomérat permet à GE de répartir les risques entre les métiers à plus ou moins longs cycles. - En vendant GE Insurance Solution à Swiss Re, General Electric a finalisé sa stratégie de sortie du secteur de l'assurance et de recentrage sur ses métiers à plus forte croissance.

Les points faibles de la valeur

-La diversité des secteurs d'activités dans lequel évolue GE rend le titre sensible au secteur du transport aérien pour sa branche moteurs d'avions ou encore à l'investissement industriel pour GE Power Systems. -Le groupe est exposé à la flambée des matières premières.

Comment suivre la valeur

-Compte tenu de la position de leader du groupe dans de nombreux domaines, le titre General Electric est considéré comme un baromètre de la situation économique des Etats-Unis. -Des rumeurs récurrentes évoquent un rachat de Theolia, dont GE possède 16,9%.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les industriels interrogés par l'Insee annoncent une baisse de 3% à 4% de leurs investissements en 2009. Le secteur des biens d'équipement souffrira donc certainement l'année prochaine. Pour le moment, les PME de la mécanique attendent avec impatience l'application de la loi sur les délais de paiement, dès le mois de janvier 2009, qui leur permettra de conforter leur trésorerie. Selon la Loi de modernisation de l'économie, elles pourront être payées par leurs clients dans un délai de 60 jours - délai qui reste d'ailleurs au-delà du délai de référence de 30 jours fixé par la directive européenne. Considérant que la longueur excessive des délais de paiement est la première cause de défaillances d'entreprises en France, la Fédération des industries mécaniques, composée essentiellement de PMI, soutient sans restriction cette loi.

Communication - Medias

Pour survivre, la presse écrite doit adopter un nouveau modèle économique. La diversification vers Internet est une opportunité mais les revenus sont bien moindres. Selon le cabinet de conseil en stratégie OC&C Strategy Consultants, la presse économique française subirait un surcoût d'environ 300 millions d'euros par an du fait de charges d'impression et de distribution plus élevés qu'ailleurs. Selon ces estimations, la presse écrite payante française devrait globalement être déficitaire en 2010-2011. Le nouveau président de la Fédération nationale de la presse française (FNPF) a émis un ensemble de propositions pour sortir de cette situation. La réduction des coûts de production y figure au premier rang. Des interventions de l'Etat sont également demandées notamment en égalisant le taux de TVA pour le support papier, qui bénéficie d'un taux réduit de 2,1%, et la presse écrite en ligne, pour laquelle la TVA s'élève à 19,6%.

Transport aérien

Après une hausse de 6,5% en 2007, la croissance du trafic international de passagers devrait chuter à 3,2% en 2008, et même à 1,8% pour le frêt. Selon Iata, l'industrie mondiale du transport aérien devrait afficher une perte de 5,2 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) cette année, contre 5,6 milliards de dollars de bénéfices en 2007. Cette tendance provient d'un prix du pétrole qui reste élevé et qui se combine à un recul de la demande. Les compagnies américaines devraient représenter, à elles seules, plus de 5 milliards de dollars de pertes. Pour 2009, les perspectives ne sont pas plus optimistes, puisque Iata prévoit un déficit de 4,1 milliards de dollars. Malgré l'actuelle baisse des cours du pétrole, la part du carburant dans les coûts d'exploitation des transporteurs devrait grimper d'environ 36% en 2008 à 40% en 2009, alors qu'elle n'atteignait que 13% en 2002. Iata précise que le nombre de faillites parmi les compagnies aériennes est déjà plus élevé qu'après les attentats du 11-Septembre.