BNP Paribas : nouvelle suspension de séance à l'AG de Fortis

28/04/2009 - 13:55 - Boursier.com

La nouvelle assemblée générale de Fortis, qui a démarré ce matin à 10h30 en vue de se prononcer sur le plan d'adossement à BNP Paribas, est au moins...

La nouvelle assemblée générale de Fortis, qui a démarré ce matin à 10h30 en vue de se prononcer sur le plan d'adossement à BNP Paribas, est au moins aussi houleuse que celle qui avait repoussé une première fois le projet en février dernier. Moins d'une heure après l'ouverture des débats, les actionnaires étaient debout face aux dirigeants, à la requête de Maître Modrikamen, réclamant le droit de se prononcer sur l'opportunité de laisser voter Fortis Holding qui faisait débat depuis plusieurs semaines. Le président de Mey a été chahuté aux cris de "démission". L'avocat a invité les actionnaires à entourer le podium sur lequel se trouvent les dirigeants. Après plusieurs minutes de flottement, le service d'ordre est monté sur le podium après que quelques programmes et documents eurent volé sur les dirigeants. Maître Modrikamen est alors à son tour monté sur le podium pour calmer les ardeurs de ses partisans qui ont continué à scander "démission". Le Président de Mey a longuement discuté avec les autres dirigeants et d'autres intervenants pendant quelques minutes pour savoir la suite qui sera donnée à la réunion. "Je suggère que nous prenions une pause de quelques minutes", a-t-il fini par lancer à 11h50, ajournant la réunion pour "5 minutes". Les dirigeants sont finalement revenus peu après 12h20, en réclamant à l'auditoire de s'assoir une fois de plus. "On a entendu que vous souhaitiez que nous démissionnions", a repris le président de Mey, qui a estimé que l'assemblée était en mesure de procéder au vote "dans sa composition actuelle", après les décisions de justice rendues, dont la dernière ce matin. "Il n'y a pas lieu de soumettre cette question au vote de l'assemblée", a-t-il ajouté en évoquant l'opportunité de laisser participer les actions qui avaient été acquises postérieurement au 14 octobre. "En cas de contestation, vous êtes libres d'introduire un recours devant les tribunaux", a poursuivi le président, promettant d'acter la contestation dans le procès-verbal d'assemblée. Les cris de "démission" fusaient alors encore dans les travées, mais la séance des questions a repris péniblement ses droits à 12h30. Maître Modrikamen s'est retranché derrière le droit belge des sociétés pour demander à nouveau un vote sur cette question, et a appelé les actionnaires à se lever derechef pour prouver leur volonté de procéder à ce vote. Le président de Mey a répliqué en indiquant qu'il ne partageait pas l'analyse de l'avocat sur le fond et qu'en cas de contestation, un recours devait être introduit devant les tribunaux. Le bras de fer s'est poursuivi pendant plusieurs minutes au milieu du brouhaha. A 13h10, l'avocat a accusé les dirigeants de faire traîner la réunion en longueur en vue d'obtenir une ordonnance destinée à contraindre les actionnaires à voter. Il a réclamé le report de l'assemblée "à trois semaines ou un mois" et la nomination d'un administrateur impartial en charge de la tenue de la future assemblée, en appelant les actionnaires à se lever pour obtenir ce report, qui serait mis à profit pour soumettre la question du vote sur les actions contestées à un tribunal. Le président de Mey a accepté d'aller devant un tribunal, mais "après l'assemblée générale". Chaque partie s'en tient à ses positions. Des cris de "suspension" ont alors fusé au milieu des "démission" , des "démocratie" et de quelques "vendus"... Un nouvel ajournement de l'assemblée a été décidé à 13h47 afin que les dirigeants demandent un conseil juridique sur la proposition formulée par un actionnaire de procéder finalement au vote prévu en ne prenant pas en compte les actions contestées, qui seraient éventuellement ajoutées au vote positif, ou pas, selon l'avis que rendra la justice sur leur légalité postérieurement à l'assemblée.



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