Le ralentissement brutal se confirme pour Eramet, dont le chiffre d'affaires a plongé de 41% au 1er trimestre, à 664 Millions d'Euros, sur des baisses de 24 à 45% d'activité dans chacune des trois branches, le Manganèse, le Nickel et les Alliages.
"L'impact de la crise économique mondiale sur les principaux marchés du Groupe Eramet a été très marqué au 1er trimestre 2009. Il s'est traduit par des prix du nickel et du manganèse en très forte baisse par rapport au 1er trimestre 2008, ainsi que par un recul très important des volumes vendus pour le manganèse. L'activité de la branche Alliages a également été sévèrement affectée", commente la direction, qui a poursuivi ses efforts d'adaptation.
La trésorerie nette du plus grand groupe minier français est restée "globalement stable au 1er trimestre 2009", à près de 1,2 Milliard d'Euros, avant paiement, au titre de 2008, du solde des impôts dus et de tout dividende. Ce montant élevé de trésorerie nette a été maintenu grâce, notamment, à l'apport de 145 M$ de Mitsubishi Corporation dans le cadre du projet Weda Bay, ainsi qu'aux actions de réduction des coûts, à la réduction du besoin en fonds de roulement et à la limitation des dépenses d'investissements industriels.
Côté perspectives, Eramet Manganèse continue à subir des mouvements de baisse de prix en avril, La branche prévoit de maintenir ses productions de minerai et d'alliages de manganèse au 2ème trimestre 2009 à des niveaux très fortement réduits, de l'ordre de ceux du 1er trimestre 2009. Dans le Nickel, la production métallurgique va continuer à être ajustée à l'évolution du marché, en tenant compte de la situation excédentaire de celui-ci et des cours du nickel qui restent très faibles. Pour les trois derniers trimestres de 2009, les couvertures sur le nickel portent sur 3.600 tonnes à un cours moyen d'environ 10,5 $/tonne. Enfin chez Eramet Alliages, des arrêts de production significatifs vont perdurer, particulièrement importants dans le domaine des aciers de coupe et d'outillage.
"Dans l'environnement actuel de ses marchés, tant en termes de demande que de prix, et compte tenu notamment de la dépréciation de certains stocks, le résultat opérationnel courant du groupe pour le 1er semestre 2009 devrait être très significativement négatif. Le groupe continuera à adapter en permanence ses productions à l'évolution de ses marchés, et à prendre les mesures nécessaires (réduction des coûts de production, des stocks et limitation des dépenses d'investissements, notamment) afin de conserver une situation financière solide", a indiqué le directeur de la stratégie Philippe Joly.
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