(AOF) - Teleperformance a ajusté ses objectifs 2006. Le spécialiste de la relation client table sur un chiffre d'affaires qui devrait atteindre 1,385 milliard d'euros, en progression de +16 % à données publiées et de +11,5 %, à données comparables. Le groupe visait auparavant des ventes en hausse de +15% à données publiées et de +10% à données comparables. Sur le plan de la rentabilité, il vise un résultat net, part du groupe de 70 millions d'euros, en progression de 20%, à comparer avec un précédent objectif de 68 et 70 MEUR. La marge opérationnelle est attendue à 129 Millions d'euros, ce qui représente un taux de marge de 9,3%. Teleperformance visait auparavant un taux de marge supérieur à 9,5%. Par ailleurs, à périmètre actuel, Teleperformance se fixe les objectifs suivants pour 2007 : un chiffre d'affaires de l'ordre de 1,490 milliard d'euros, en croissance de +7,5 %, un taux de marge opérationnelle autour de 10% et un résultat net, part du groupe, compris entre 84 et 88 Millions d'euros. La stratégie du Groupe Teleperformance pour 2007 sera également centrée sur la politique de croissance externe, dont les premiers résultats sont attendus pour le premier semestre 2007. Les acquisitions devront répondre aux critères suivants : les cibles envisagées sont, sauf cas particuliers, supérieures à 100 millions d'euros ou de dollars de chiffre d'affaires, les zones géographiques prioritaires restent l'Allemagne, le Royaume Uni et les USA, des niveaux de profitabilité comparables à ceux du groupe. Les caractéristiques de l'opération devront par ailleurs présenter un caractère relutif. (AOF)
Teleperformance (ex-SR Teleperformance), numéro 2 mondial des fournisseurs de services externalisés de gestion de la relation client et de centres d'appels, opère sous diverses enseignes, dont Teleperformance pour des programmes d'acquisition, d'accroissement de valeur et de services à la clientèle, ainsi que TechCity Solutions et Cash Performance respectivement spécialisées dans le domaine de l'assistance technique et du recouvrement de créances. Le Groupe dispose d'environ 37.000 stations de travail informatisées et de plus de 43.000 collaborateurs (Equivalents Temps Plein) répartis sur 179 centres de contacts (dont 21 sont gérés directement chez certains clients) implantés dans 38 pays. Il gère des programmes en plus de 40 langues.
Les points forts de la valeur
- Teleperformance dispose d'un management de qualité. - Sa clientèle est diversifiée, ce qui lui confère une moindre dépendance à l'égard de ses clients. - La société jouit d'une excellente couverture géographique. - Face à la mise en place de la Do Not Call list (liste rouge) aux Etats-Unis, qui a fait disparaître un volume d'affaires très importants dans l'activité d'émission d'appels, le groupe se renforce sur cette zone dans la réception d'appels.
Les points faibles de la valeur
- En tant que sous-traitant de la gestion des relations clients des entreprises, les menaces de pression sur les prix sont réelles en période de ralentissement économique. - Compte tenu de sa forte exposition au marché américain, le groupe est exposé aux évolutions du dollar. - Le groupe doit faire face à la concurrence des sociétés de pays émergents. D'ici 2008, Teleperformance s'est d'ailleurs fixé pour objectif d'avoir délocalisé le tiers de l'activité contre 15 % fin 2004.
- De par la nature de ses activités, le volume d'affaires du groupe est plutôt protégé en période de ralentissement économique, période durant laquelle les entreprises doivent consentir davantage d'efforts pour conquérir de nouveaux clients et maintenir leur niveau d'activité. Toutefois, le groupe est également affecté par la pression sur les prix exercée par ses clients en période de conjoncture difficile. - Enfin, le titre revêt un certain aspect spéculatif. En effet, les dirigeants (qui affirment ne pas être vendeurs), aux côtés de BNP Paribas et du groupe Dassault détiennent moins de 50 % des droits de vote. - A terme, le groupe vise la place de leader mondial, actuellement détenue par l'américain Convergys, sur un marché très atomisé où les dix premiers ne représentent que 30 % du secteur.