Thales annonce pour son premier trimestre des revenus consolidés de 2.303 ME, contre 2.308 ME au 31 mars 2008, correspondant à une stabilité organique. L'impact des variations de change sur les revenus atteint -56 ME et correspond presque entièrement à la conversion en euros des revenus des filiales implantées hors de la zone euro (le redressement du dollar américain ne compensant pas la faiblesse persistante de la livre sterling et du dollar australien). Les mouvements du périmètre de consolidation1 se sont traduits par une variation nette de chiffre d'affaires de +44 ME.
Le domaine Aéronautique/Espace affiche des revenus de 746 ME, quasiment stables par rapport au premier trimestre 2008. Les activités aéronautiques sont en légère progression organique (+2%), tant dans le civil (avionique Airbus et jets régionaux) que le militaire (Rafale, Meltem), avec cependant une baisse sensible des activités de support civil, qui pourrait perdurer, voire s'accentuer dans les prochains mois. La baisse des revenus des activités spatiales (-6%), largement liée à des facteurs circonstanciels, reflète cependant les incertitudes de l'environnement et en particulier l'impact sur la production des retards dans le
montage des financements des projets de constellations.
Dans le domaine Défense, les revenus atteignent 957 ME, en légère baisse organique (-2%) par rapport à la même période de 2008. La décroissance des revenus est la plus marquée dans les Systèmes Terre & Interarmées, avec une activité plus faible en communications tactiques en France et aux Etats-Unis, alors que le Naval n'affiche qu'une légère décroissance, avec la montée en puissance du programme CVF de porte-avions au Royaume-Uni. En revanche, les revenus des activités Systèmes Aériens sont en progression, les ventes de radars de surface (programmes Normandie en France et Cobra aux Emirats Arabes Unis) et d'équipements d'aide à la navigation compensant le recul des ventes d'électronique de missile et de services.
Avec des revenus de 584 ME, l'activité du domaine Sécurité est en progression sensible, de 6% par rapport à la même période de l'an dernier. Cette évolution positive reflète notamment la poursuite de la croissance de l'activité des systèmes de signalisation ferroviaire, la reprise de la facturation sur certains programmes de billettique, ainsi que la bonne performance des activités de sécurité des systèmes d'information. Les revenus des systèmes d'information critiques restent stables (le bon niveau d'activité en France compensant le retrait enregistré au Royaume-Uni et en Espagne), tandis que les revenus des composants spéciaux sont en retrait.
L'Europe représente près des deux tiers des revenus du premier trimestre de l'exercice 2009, avec une bonne croissance en France, alors que le Royaume-Uni connaît une baisse de ses revenus, l'augmentation des activités navales ne compensant pas la décroissance des systèmes terrestres. La baisse enregistrée en Amérique du Nord résulte entre autres de moindres commandes de systèmes de communication tactiques. La zone "Reste du monde" affiche une nette progression de ses revenus, avec la facturation de plusieurs contrats en Afrique (communications, contrôle du trafic aérien...).
Au-delà des mouvements liés aux caractéristiques des cycles d'activité du Groupe, qui limitent la portée des chiffres d'un seul trimestre, la tendance des premiers mois de l'exercice confirme la bonne résistance des activités réalisées auprès des clients gouvernementaux et institutionnels de Thales, tant en défense que, plus généralement, dans les infrastructures publiques. En revanche, les conditions dégradées de l'environnement économique commencent à affecter certaines activités liées au spatial (certains opérateurs civils pouvant rencontrer des difficultés de financement), à l'industrie (composants, services informatiques) ou à l'aéronautique civile (services, avionique pour avions régionaux et avions d'affaires, simulateurs). Les activités d'avionique sont en outre susceptibles d'être affectées au premier semestre par des dépassements de coûts, de montants unitaires relativement limités,
sur certains développements, que le Groupe entend compenser sur l'ensemble de l'année.
Dans ce contexte, le Groupe poursuit résolument la mise en oeuvre de son plan Optimum 2011 de réduction des coûts, avec la priorité donnée à l'amélioration des conditions d'exécution des programmes, et adapter au plus juste ses investissements commerciaux et de développement aux opportunités et évolutions de ses marchés. Pour l'exercice en cours, Thales rappelle ses ambitions d'une croissance organique de ses revenus comprise entre 3 et 5% et d'un taux de résultat opérationnel courant (après restructurations) équivalent ou supérieur à celui de 2008, prenant en compte la saisonnalité habituelle du Groupe avec un 2ème semestre qui concentre une part prépondérante de l'activité et de la rentabilité.
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