Le prix moyen du mètre carré à Paris est remonté de 0,9% en avril, selon le baromètre MeilleursAgents.com, qui se base sur les promesses de ventes (après expiration du délai de rétractation) signées par ses 150 agences partenaires dans la capitale. Il s'inscrit à 6.073 Euros le mètre carré, soit une progression de 60 Euros en un mois. Il s'agit de la première hausse constatée depuis le lancement du baromètre en octobre 2008.
Première constatation, les grandes surfaces ont la cote. "La part des grandes surfaces (3 pièces et plus) dans l'ensemble des ventes conclues a beaucoup augmenté. Les grandes surfaces ont représenté près d'une vente sur deux (47%) en avril, contre une vente sur trois (34%) il y a seulement six mois", indiquent les rédacteurs de l'enquête, qui soulignent toutefois que les prix restent en retrait de 5,4% en moyenne par rapport au 1er janvier. "D'une manière générale, les arrondissements de la rive gauche résistent mieux que ceux de la rive droite. Le 6ème arrondissement qui affiche les prix moyens les plus élevés de Paris (9.924 Euros le m(2)), est le seul dont les prix ont augmenté (+0,2%) ces trois derniers mois", selon le courtier en agences immobilières.
Alors, hirondelle ou printemps ?, s'interroge MeilleursAgents.com, qui n'a pas oublié le baroud d'honneur des prix sur le second trimestre 1992, avant que la déconfiture ne reprenne. "Il ne serait pas sérieux d'annoncer un retournement du marché immobilier parisien sur la base d'une seule hausse mensuelle. Pourtant, le rebond d'avril pourrait marquer une étape dans l'évolution du marché", estiment cependant les promoteurs de l'enquête, qui rappellent que la correction atteint déjà -7,5% sur les prix de juin 2008, mais que certains arrondissements ont connu des baisses proches de 10%, tandis que les biens en moins bon état ont corrigé plus encore. "Ces éléments militent pour un scénario d'un marché assaini, purgé de ses excès", poursuit MeilleursAgents.com, qui ajoute que les baisses des prix et des taux d'emprunt contribuent à améliorer le climat.
"Il est difficile de trancher entre ces deux scénarios. Nous avons à plusieurs reprises annoncé une hypothèse de baisse des prix de l'ordre de 15% par rapport au plus haut de juin 2008. La moitié du chemin a été faite au premier trimestre (-7,1% de janvier à mars 2009) et voilà qu'avril en reprend une partie. Nous continuons de privilégier un scénario plutôt baissier sur le reste de l'année, mais à un rythme plus lent et plus chaotique. La purge a eu lieu, au moins en partie, et a rétabli un meilleur équilibre entre l'offre et la demande. La meilleure nouvelle, celle d'une augmentation du volume des transactions, se fait encore attendre... d'ici là, il y aura des hauts et des bas !", conclut l'enquête.
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