BofA veut rembourser 45 milliards de dollars avant la fin de l'année

21/05/2009 - 11:25 - Option Finance

(AOF) - Bank of America souhaiterait rembourser 45 milliards de dollars d'aides à l'Etat fédéral d'ici à la fin 2009 selon les informations du Financial Times. La banque américaine semble bien partie pour lever plus de 35 milliards de dollars de capitaux frais d'ici à la fin du mois de septembre selon les sources du quotidien. Il est impératif pour Bank of America de lever une telle somme avant de pouvoir rembourser l'aide de 45 milliards de dollars dont elle a bénéficié à travers le Tarp (Troubles assets relief program). Cette décision de la première banque américaine en termes d'actifs peut surprendre. En effet, Bank of America a reçu une aide conséquente par rapport à la plupart des autres établissements américains. De plus, les tests de résistance menés récemment par le gouvernement américain ont montré chez elle des besoins en capitaux particulièrement importants. La décision finale reviendra aux pouvoirs publics américains quant au remboursement anticipé de l'aide du Tarp par Bank of America.

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Selon le BCG, la crise va amener les banques à profondément changer leur modèle. Il deviendra nécessaire pour elles de se concentrer sur leurs clients, et non plus sur leurs produits. Les changements devraient notamment porter sur la taille de leur portefeuille d'activités, leur modèle de gouvernance, leur stratégie opérationnelle. En France, la fusion entre les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires, les deux maisons mères de Natixis, va donner naissance à la deuxième banque française. Cette opération intervient alors que les deux établissements ont enregistré de mauvaises performances en 2008. Les Caisses d'Epargne ont enregistré leur première perte historique (2 milliards d'euros) tandis que les Banques Populaires ont pâti de leur première perte depuis la Seconde Guerre mondiale. L'Etat, qui pourrait en détenir jusqu'à 20%, va injecter 5 milliards d'euros dans le nouvel ensemble. La nomination à sa tête de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, a suscité une polémique, en soulignant l'irruption de l'Etat dans la gouvernance.