GM sous la protection de la loi sur les faillites la semaine prochaine ?

22/05/2009 - 10:49 - Option Finance

(AOF) - Alors que le " Washington Post " affirme que l'administration Obama pourrait placer GM sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites dès la semaine prochaine, une source proche du dossier a indiqué à Reuters que le sort du constructeur automobile n'était pas encore tranché. D'après cette source, rien ne permet de penser que GM sera mis en faillite dès la semaine prochaine, même si la situation peut encore changer. Selon le quotidien, le plan envisagé par l'administration américaine prévoit le versement d'un peu moins de 30 milliards de dollars supplémentaires à GM pour que le constructeur se transforme en une société plus petite et plus compétitive. Une telle injection de capitaux porterait l'investissement du gouvernement à 45 milliards de dollars, précise le " Washington Post ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Chapitres 11 et 7 (loi sur les : Le "Chapter 11" fait référence à la loi sur les faillites du code du commerce aux Etats-Unis. Lorsqu'une société se déclare incapable d'honorer ses dettes, elle peut demander à être placée sous protection de cette loi, qui lui offre, sans annuler ses dettes, un répit afin de mener à bien sa réorganisation et de restructurer son endettement. L'entreprise continue son activité et, sous la supervision d'un comité représentant les intérêts des créditeurs et des actionnaires, propose un plan de sauvetage qui doit être validé devant un tribunal. A noter que le chapitre 7 fait référence à la liquidation judiciaire pure et simple.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Selon l'Association des constructeurs automobiles européens (Acea), le marché européen devrait fléchir de 15% à 20% cette année, entraînant la suppression de 150000 à 200000 postes. La crise incite les ménages à repousser leur achat de voiture. Les banques ont également durci leurs conditions d'octroi de crédits, ce qui pèse sur les ventes à travers les propres filiales financières des constructeurs. Certains spécialistes estiment que la crise ne fait que souligner les problèmes structurels du secteur, marqué par une inadéquation entre les besoins des clients et l'offre des constructeurs. Ceux-ci proposent des voitures trop puissantes, donc consommant trop d'essence, ou trop chères. Les considérations écologiques se développent et les véhicules électriques sont l'objet de toutes les attentions. Renault et Nissan vont consacrer 600 millions d'euros sur la période 2008-2010 dans ce domaine.