Le nouveau patron de Nexans affiche ses ambitions... Frédéric Vincent, qui succède aujourd'hui comme PDG à Gérard Hauser, affirme que le fabricant de câbles souhaite trouver un ou plusieurs actionnaires de référence pour accélérer son développement.
Dans un entretien publié ce matin par 'Les Echos', le nouveau dirigeant estime ainsi que "la présence d'un, deux ou trois actionnaires de référence ne serait pas une mauvaise chose". Il précise néanmoins que Nexans n'est pas aux abois : "nous avons un bilan solide et les moyens de poursuivre notre développement sans lever de fonds", assure-t-il.
Actuellement, Nexans, l'ex-Alcatel Câble, n'a qu'un actionnaire stable, le chilien Madeco, qui détient 9% de son capital : "On ne peut pas constamment vivre avec un actionnariat très volatil. Nous recherchons donc quelques investisseurs qui auraient une logique de long terme", précise Frédéric Vincent.
Interrogé sur la conjoncture, le PDG s'est montré très prudent, n'ayant pas constaté d'amélioration en avril et mai, période qualifiée de "médiocre". Sur 2009, "notre chiffre d'affaires risque de baisser de 5% à 10%" et le groupe reste "mobilisé autour de l'objectif annuel interne de 6% de marge opérationnelle, contre 8,9% l'an dernier, mais il faut vraiment se battre !".
La crise ne lui fait pas perdre de vue la stratégie d'acquisitions ciblées du groupe : "le marché des câbles n'a pas terminé sa consolidation... En Chine, en Russie, au Moyen-Orient, il existe des acteurs régionaux, des sociétés de 500 à 800 Millions de Dollars de chiffre d'affaires, qui n'ont pas toujours les moyens d'investir et préfèrent s'adosser à un groupe plus puissant. Donc il y a des occasions à saisir, pour autant que les prix restent raisonnables".
En revanche, le nouveau PDG écarte l'hypothèse de racheter T&D, la filiale d'Areva spécialiste des lignes à haute tension : "cela aurait été une très belle opération en 2003. Aujourd'hui, avec un prix de 3 à 5 Milliards d'Euros, c'est hors de notre portée !".
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