EADS : Paris et Berlin encore dos à dos, cette fois sur le financement de l'A350 ?

24/11/2006 - 08:31 - Boursier.com

Conseil reporté...

La nécessité industrielle pour Airbus de lancer l'A350 XWB ne fait guère débat. En renonçant au projet, l'avionneur laisserait le champ libre à Boeing et ses deux appareils phares du moment, le B777 et le B787 'Dreamliner', qui se taillent la part du lion dans leur catégorie. Face à ces deux monstres de marché, l'obsolète A340, quadrimoteur par définition très gourmand en kérosène, fait pâle figure, et l'A330 n'est pas en mesure d'inquiéter l'américain sur le marché des "grands" moyens porteurs. Il faut donc trouver de quoi financer le futur appareil, pour éviter de rater la manne que représente les besoins du marché sur les 20 prochaines années, évaluée cette semaine à 21.900 avions de plus de 100 places par Airbus. Et de ce point de vue, le débat est intense, et l'on pourrait reparler des complications liées à l'organisation même du groupe, celles-là même qui font bondir certains analystes. Selon le quotidien allemand 'Handelsblatt', Berlin verrait d'un mauvais oeil un financement du programme par augmentation de capital, car cela pourrait permettre à la France d'accroître sa position dans le groupe et briser l'équilibre capitalistique. Sans compter que, selon le journal, le gouvernement français aurait une vision critique du plan "Power8". L'information venue d'outre-Rhin corrobore quoi qu'il en soit la nouvelle selon laquelle la réunion du conseil d'administration d'EADS, prévue aujourd'hui à Toulouse sur la question de l'A350, a été annulée.



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