GM dépose le bilan (officiel)

01/06/2009 - 14:09 - Option Finance

(AOF) - C'est désormais officiel, General Motors s'est placé sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites afin de se restructurer. Il s'agit de la plus importante faillite industrielle de l'histoire des Etats-Unis. Le conseil d'administration de la firme a accepté le plan de restructuration du Trésor, selon Reuters. D'après la presse américaine, le gouvernement américain détiendra 60% du capital de la firme après avoir injecté 30 milliards de dollars dans l'entreprise en supplément des 20 milliards de dollars déjà annoncés. Le Canada, qui apportera une aide 9,5 milliards de dollars, possédera 12% du capital. Les autres actionnaires sont le fonds géré par le syndicat américain de l'automobile (UAW) avec 17,5% de la société et les créanciers obligataires, 10%. Ils détiendront également une option leur permettant de prendre respectivement 2,5% et 15% supplémentaires de GM. L'Etat américain souhaite que GM se restructure pour être rentable même si sa part de marché est inférieure à 20% dans marché automobile domestique aussi déprimé que cette année au cours de laquelle environ 10 millions de véhicules devraient être vendus.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Chapitres 11 et 7 (loi sur les : Le "Chapter 11" fait référence à la loi sur les faillites du code du commerce aux Etats-Unis. Lorsqu'une société se déclare incapable d'honorer ses dettes, elle peut demander à être placée sous protection de cette loi, qui lui offre, sans annuler ses dettes, un répit afin de mener à bien sa réorganisation et de restructurer son endettement. L'entreprise continue son activité et, sous la supervision d'un comité représentant les intérêts des créditeurs et des actionnaires, propose un plan de sauvetage qui doit être validé devant un tribunal. A noter que le chapitre 7 fait référence à la liquidation judiciaire pure et simple.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Selon l'Association des constructeurs automobiles européens (Acea), le marché européen devrait fléchir de 15% à 20% cette année, entraînant la suppression de 150000 à 200000 postes. La crise incite les ménages à repousser leur achat de voiture. Les banques ont également durci leurs conditions d'octroi de crédits, ce qui pèse sur les ventes à travers les propres filiales financières des constructeurs. Certains spécialistes estiment que la crise ne fait que souligner les problèmes structurels du secteur, marqué par une inadéquation entre les besoins des clients et l'offre des constructeurs. Ceux-ci proposent des voitures trop puissantes, donc consommant trop d'essence, ou trop chères. Les considérations écologiques se développent et les véhicules électriques sont l'objet de toutes les attentions. Renault et Nissan vont consacrer 600 millions d'euros sur la période 2008-2010 dans ce domaine.