(AOF) - Siemens et Nokia ont annoncé la fusion de leurs activités d'équipements de réseaux au sein d'une coentreprise à 50/50 baptisée Nokia Siemens Networks. Basée en Finlande et dirigée par le patron de Nokia Networks, la nouvelle entité se positionne comme le numéro trois mondial des infrastructures télécoms derrière Ericsson et Alcatel/Lucent. Par cette opération, Siemens valorise une activité sous-performante. Nokia renforce quant à lui ses positions face aux leaders mondiaux. Résultat, l'action Siemens grimpe de 8,57% à 68,19 euros. L'action Nokia progresse de 4,98% à 16,43 euros. Sur la base des performances enregistrées en 2005, Nokia Siemens Networks affiche un chiffre d'affaires pro forma de 15,8 milliards d'euros, dont 6,5 milliards d'euros en provenance de Nokia et le solde en provenance de Siemens, qui conserve ses activités de réseaux d'entreprises et certains actifs dans la téléphonie. Ces activités sont également destinées à être cédées, renforçant le recentrage de Siemens sur les biens d'équipements. En Bourse, la décote de conglomérat du titre Siemens devrait diminuer. Siemens et Nokia évaluent les synergies de coûts à 1,5 milliard d'euros d'ici 2010 grâce à l'élimination des fonctions doublons, à une meilleure organisation des équipes de vente et de marketing, à une réduction des frais fixes, à des achats à meilleur prix et à une plus grande efficacité en matière de recherche et développement. Selon les deux groupes, la majeure partie des synergies devrait être réalisée sur les deux premières années suivant la fusion. D'un point de vue social, entre 6000 et 9000 emplois devraient être supprimés d'ici 4 ans. Siemens et Nokia prévoient un effet relutif sur leur bénéfice par action (hors charges de restructuration) d'ici fin 2007 sous réserve d'une finalisation de l'opération le 1er janvier 2007. (V.G.)