AEROPORTS DE PARIS réduit ses prévisions de trafic et d'Ebitda

17/06/2009 - 08:07 - Option Finance

(AOF) - En mai 2009, Aéroports de Paris a accueilli un trafic en baisse de 6,3 % par rapport au mois de mai 2008, avec 7,2 millions de passagers, dont 5,0 millions à Paris-Charles de Gaulle (- 7,0 %) et 2,2 millions à Paris-Orly (- 4,5 %). Ce mois de mai est pénalisé par une base de comparaison défavorable, puisque le trafic du mois de mai 2008 avait été très dynamique (+ 6,7 %) a indiqué le groupe de concessions aéroportuaires. Sur les cinq premiers mois de l'année, le trafic est en baisse de 6,6 %. Compte tenu de l'évolution observée depuis le début de l'année et des perspectives de croissance économique mondiale, l'hypothèse d'évolution du trafic de passagers d'Aéroports de Paris est désormais une baisse comprise entre - 4,5 % et - 6,5 % (contre une hypothèse comprise entre - 2,5 % et - 4,5 % précédemment). Sur cette base, Aéroports de Paris maintient sa prévision de légère croissance du chiffre d'affaires pour l'exercice 2009. L'Ebitda 2009 devrait être du même ordre de grandeur que l'Ebitda 2008 (contre une légère croissance annoncée précédemment).

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Activité de la société

En 2007, Aéroports de Paris a accueilli 86,4 millions de passagers. C'est aujourd'hui le deuxième groupe de services aéroportuaires en Europe en termes de chiffre d'affaires. Le groupe possède et exploite trois plates-formes en Ile-de-France : Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget , dix aérodromes et un héliport. L'objectif d'Aéroports de Paris est de devenir le groupe aéroportuaire européen de référence par son efficacité, la qualité de ses services, sa gestion environnementale et ses performances économiques. La stratégie du groupe s'articule autour de quatre points : - Accroître l'efficacité et les capacités de ses sites; - Exploiter son potentiel commercial; - Enrichir l'offre de services aux passagers; - Valoriser à moyen terme son potentiel immobilier.

Les points forts de la valeur

- Aéroports de Paris bénéficie de l'attrait de Paris. - Le transport aérien est un secteur en croissance soutenue : le nombre de passagers augmente chaque année. - La formule tarifaire avec des clauses d'ajustement offre au groupe une protection en cas de baisse des revenus. - Aéroports de Paris a lié des partenariats importants avec Air France/KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret.

Les points faibles de la valeur

-La rentabilité des activités d'assistance en escale. -La régulation de l'activité restreint le potentiel de création de valeur. - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- La privatisation du groupe aéroportuaire, contrôlé à 68,4% par l'Etat, pourrait être l'un des dossiers phares de 2008. Vinci a acquis en janvier 3,3% du capital. Le groupe de BTP se place ainsi au premier rang des prétendants au rachat en cas de privatisation. - L'immobilier sortira du périmètre régulé en 2010. Le groupe pourra alors maximiser le rendement de son important patrimoine foncier. - L'activité d'Aéroports de Paris dépend de la santé financière des compagnies aériennes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Pour le moment l'Iata n'a pas revu à la baisse ses prévisions de pertes pour 2009, qu'elle estime à 2,5 milliards. Elles devraient se réduire, comparées à 2008, grâce à la baisse des cours du pétrole. Néanmoins, considérant la baisse continue du trafic aérien, nombre de professionnels jugent cette prévision optimiste. L'Iata chiffre également à 3% la baisse du trafic passagers en 2009. De nombreuses compagnies souffrent de leur système de couverture, nommé "fuel hedging ", et qui consiste pour le transporteur à fixer ses besoins en kérosène pour une période donnée, à un prix déterminé à l'avance. Or lorsque le prix du pétrole baisse, ce qui se produit actuellement, la compagnie ne peut pas en bénéficier car elle doit payer un prix fixé. Ainsi pour l'avenir et après renégociations, Air France-KLM, est parvenu à réduire ses taux de couverture de 80% à 43% pour l'exercice 2009-2010, pour un prix moyen de 67 dollars le baril, de 60% à 18% pour 2010-2011, à 72 dollars le baril, et de 60% à 21% pour 2011-2012.