(AOF / Funds) - La crise du crédit, qui avait manqué d'emporter le système financier à l'automne passé, s'est considérablement estompée. Les marchés obligataires d'entreprise, tant investment grade (entreprises les mieux notées) que high yield (obligations à haut rendement), assortis de primes de risque attractives, ont ainsi réalisé une excellente performance depuis la fin mars, profitant du regain d'appétit pour le risque, note Pictet dans sa Lettre Obligataire du mois de juin. L'engouement des investisseurs pour cette classe d'actifs à permis le placement sans encombre d'un très important volume d'émission. Malgré cette embellie, le niveau des primes de risque, tous secteurs confondus, reste élevé et n'est toujours par retombé en dessous de celui de septembre 2008, soit avant la banqueroute du courtier Lehman Brothers, remarquent les analystes de Pictet qui estiment que le marché du crédit devrait rester dans l'ensemble soutenu par une demande d'investisseurs attirés par le niveau attractif des primes de risque. On peut s'attendre à ce que le rythme de resserrement des primes de risque ralentisse dans les prochaines semaines, alors que le marché attendra plus de signes tangibles d'une réelle amélioration des conditions économiques, prévient toutefois Pictet.
Investment/ Speculative Grade : Les notes des agences de notation de crédit s'articulent autour de deux catégories. La catégorie dite d'investissement ("investment grade" en anglais) correspond à une signature de qualité, synonyme d'un accès aux capitaux plus facile pour l'entreprise concernée. La catégorie spéculative à l'inverse ("speculative grade") désigne les obligations émises par les entreprises considérées comme les plus spéculatives (risques d'accident de paiement sérieux) et sont qualifiées de "junk bonds". High Yield : Il s'agit d'une émission obligataire à haut rendement, contrepartie d'un haut niveau de risque. La note attribuée par les agences de rating à ses obligations est strictement inférieure à Baa3 et BBB-.