WENDEL renégocie la dette de sa filiale Materis

25/06/2009 - 09:45 - Option Finance

(AOF) - Wendel a renégocié avec succès la dette bancaire de sa filiale de chimie Materis, indique la holding dans un communiqué. Les négociations ont débuté dans le courant du mois d'avril 2009 auprès des 199 prêteurs, a-t-elle précisé. Elles ont notamment permis "la sécurisation de la liquidité de Materis jusqu'en 2013" grâce à plusieurs opérations : le rééchelonnement de la dette amortissable (290 millions d'euros d'amortissements reportés à 2013), la capitalisation des intérêts de la dette mezzanine (70 millions de liquidité additionnelle d'ici 2013) ou encore la mise en place d'une ligne de 100 millions d'euros pour réaliser des investissements industriels et des acquisitions. Wendel évoque en outre une enveloppe d'autorisation de factoring supplémentaire de 40 millions d'euros, et "l'ajustement des covenants bancaires à la réalité de la situation économique et sur la base d'un nouveau business plan". De leur côté, Wendel et Materis apporteront en fonds propres 45 millions d'euros dans les mêmes proportions que l'investissement initial de 2006 soit 36 millions d'euros pour Wendel et 9 millions d'euros pour les 550 managers investisseurs de Materis, ajoute le groupe. La société versera par ailleurs à l'ensemble des créanciers une commission de 25 points de base.

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Activité de la société

Issue de la fusion entre CGIP et Marine Wendel, Wendel Investissement est une société d'investissement d'origine familiale qui privilégie les investissements supérieurs à 100 millions d'euros dans des sociétés non cotées, et accompagne leur développement à moyen/long terme, afin d'en faire des leaders de niveau mondial. Wendel Investissement, en tant qu'actionnaire principal, participe à l'élaboration de la stratégie de ces sociétés et contribue à sa mise en oeuvre. Le groupe est ainsi présent au capital de Bureau Veritas, Orange-Nassau, et Materis depuis mai 2006. Le groupe détient également des participations dans des groupes cotés comme Stallergènes et Valeo. Wendel Investissement a fait l'acquisition du groupe d'édition Editis le 30 septembre 2004. La société d'investissement a élargi depuis 2006 sa politique d'acquisition à l'international en rachetant le leader américain des connecteurs de haute performance Deutsch et les sociétés néerlandaises Stahl et AVR. Dernièrement, Wendel a franchi le seuil de 15% des droits de vote de Saint-Gobain et détient désormais 15,76% du capital et 15,02% des droits de vote de la société.

Les points forts de la valeur

- Par rapport à CGIP/Marine Wendel, Wendel Investissement bénéficie d'une structure simplifiée et d'une équipe rajeunie, regroupée autour du président du directoire, Jean-Bernard Lafonta. - L'influence du Président du conseil de surveillance, Ernest-Antoine Seillière est considérée comme un atout pour le groupe. - En termes de dividende, le titre offre un rendement confortable. Au cours des cinq dernières années, la progression de l'Actif Net Réévalué, y compris les dividendes versés pendant la période, s'établit à 20% par an. L'objectif fixé lors de la création de Wendel qui était de 15% par an en moyenne est donc dépassé.

Les points faibles de la valeur

- Les deux premières participations de Wendel (Legrand et Bureau Veritas) représentent de l'ordre des deux tiers de ses actifs ce qui est une source de risque, atténuée toutefois par la diversification géographique et sectorielle de ces deux actifs. - Certains actifs du groupe, notamment Saint-Gobain, ont subi une forte baisse de leur valeur qui pénalise le holding.

Comment suivre la valeur

- La performance boursière du titre dépend de la valorisation des sociétés dans lesquelles Wendel Investissement détient des participations.