(AOF / Funds) - Après avoir anticipé et salué l'arrêt de la dégradation de l'activité et la sortie probable de récession des Etats-Unis au cours des tout prochains mois, le fait est que les marchés ne disposent pas d'éléments suffisamment probants pour anticiper un franc retour à l'expansion. Ce en quoi ils n'ont objectivement pas tort, estime Joseph Alfonsi dans l'Edito hebdomadaire du 24 juin de CamGestion. Joseph Alfonsi ajoute que l'erreur serait de miser sur une reprise classique alors que les conditions d'une croissance semblable à celle que nous avons connue ces dernières années ne sont pas prêtes d'être à nouveau réunies. Si les indicateurs économiques avancés militent globalement pour l'effacement prochain de la récession (rien qu'avec l'effet de base, les variations de stocks devraient permettre au PIB US de sortir du territoire négatif), leur "cafouillage" récent est de nature à compromettre un retour prochain à l'expansion. Or, le potentiel résiduel de rebond des actions ne peut se concrétiser que si et seulement si les indicateurs avancés ne retombent pas (comme en 2002), prévient Joseph Alfonsi
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. Récession : elle se caractérise par une croissance négative pendant deux trimestres consécutifs. Il s'agit de la définition technique de la récession. Aux Etats-Unis, le bureau national de la recherche économique (NBER), l'organisme chargé de déterminer officiellement le début et la fin d'une période de récession utilise une définition moins restrictive. Il l'a défini comme une baisse significative et étendue de l'activité économique durant plusieurs mois, normalement visible dans le PIB, le revenu réel, l'emploi, la production industrielle et les ventes de gros et au détail.