BofA : la vente de Columbia Management s'annoncerait délicate

01/07/2009 - 14:55 - Option Finance

(AOF) - Columbia Management, la filiale de gestion d'actifs de Bank of America, ne recevrait plus que des offres timides suite au rachat de Barclays Global Investor par le fonds BlackRock, écrit le "Financial Times". En effet, BlackRock était vu comme le candidat le plus sérieux pour l'acquisition de Columbia avant qu'il ne reprenne Barclays Global Investor pour 13,5 milliards de dollars. Bank of America, qui espère récupérer au moins 3 milliards de dollars grâce à la vente de sa filiale de gestion d'actifs, recevrait désormais des offres ne dépassant pas les 2 milliards de dollars. Le "Financial Times" estime que la banque américaine pourrait diviser Columbia en deux parties avant la vente pour obtenir des offres plus intéressantes. Rien n'a toutefois été décidé pour l'instant, écrit le quotidien, qui souligne qu'un tel mouvement pourrait se révéler superflu si l'écart entre les offres et le prix demandé venait à se réduire.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon le BCG, la crise va amener les banques à profondément changer leur modèle. Il deviendra nécessaire pour elles de se concentrer sur leurs clients, et non plus sur leurs produits. Les changements devraient notamment porter sur la taille de leur portefeuille d'activités, leur modèle de gouvernance, leur stratégie opérationnelle. En France, la fusion entre les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires, les deux maisons mères de Natixis, va donner naissance à la deuxième banque française. Cette opération intervient alors que les deux établissements ont enregistré de mauvaises performances en 2008. Les Caisses d'Epargne ont enregistré leur première perte historique (2 milliards d'euros) tandis que les Banques Populaires ont pâti de leur première perte depuis la Seconde Guerre mondiale. L'Etat, qui pourrait en détenir jusqu'à 20%, va injecter 5 milliards d'euros dans le nouvel ensemble. La nomination à sa tête de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, a suscité une polémique, en soulignant l'irruption de l'Etat dans la gouvernance.