(AOF / Funds) - Dans sa note mensuelle de recherche économique - Allocation d'actifs de juillet, l'équipe de Natixis, dirigée par Patrick Artus, estime que le deuxième semestre 2009 sera marqué par un redressement macroéconomique, avec une croissance positive dans la plupart des pays du G7. Dans ce contexte et sur fonds d'une correction qui s'est déjà en partie effectuée, une stabilisation, voire un rebond des marchés à horizon de 3-4 mois leur semble probable. L'équipe augmente donc sa pondération actions pour repasser neutre en attendant septembre. Les analystes préviennent toutefois qu'il est fort probable que les marchés boursiers soient chahutés en juillet durant la période de publication des résultats du 2ème trimestre sachant que le consensus est particulièrement optimiste aux Etats-Unis. En termes sectoriels, un marché stable à légèrement haussier ne devrait pas entraîner de forte rotation, mais serait un bon environnement pour un rattrapage tactique des secteurs défensifs qui ont fortement sous-performé le rally des derniers mois, estiment les analystes qui préfèrent donc jouer un rattrapage de ces secteurs plutôt que d'aller vers des cycliques et des financières à beta plus élevé. En ce qui concerne le scénario de reprise, " va-t-on connaitre une reprise en forme de V suggérant la fin de la crise ou en forme de W augurant une rechute de l'activité en 2010 ? Pour notre part, nous privilégions le second scénario comme nous considérons que la reprise actuelle résulte principalement des plans de relance et qu'un affaiblissement de la croissance est fort probable par la suite du fait de la persistance du désendettement des agents économiques ", répondent les analystes de Natixis. Au sein de la poche obligataire, l'équipe diminué son exposition aux obligations souveraines pour revenir à une position neutre, alors que l'aversion pour le risque continue de se replier. Parallèlement, elle choisit de favoriser le crédit en conservant une surpondération au High Yield et en augmentant l'exposition sur l'Investment Grade. A court terme, le risque de défaut semble déjà intégré par les marchés et certaines agences ont revu à la baisse leurs projections de taux de défaut. L'allocation est neutre sur les obligations indexées inflation sachant que la baisse actuelle de l'inflation liée aux effets de base est déjà intégrée alors que la remontée des cours du pétrole pourrait en revanche faire craindre un retour de l'inflation l'an prochain. C'est un scénario peu probable selon Natexis face à un output gap très négatif.
Investment/ Speculative Grade : Les notes des agences de notation de crédit s'articulent autour de deux catégories. La catégorie dite d'investissement ("investment grade" en anglais) correspond à une signature de qualité, synonyme d'un accès aux capitaux plus facile pour l'entreprise concernée. La catégorie spéculative à l'inverse ("speculative grade") désigne les obligations émises par les entreprises considérées comme les plus spéculatives (risques d'accident de paiement sérieux) et sont qualifiées de "junk bonds". Bêta : Le coefficient bêta d'un instrument financier mesure la volatilité d'un titre en comparant l'évolution de sa valeur par rapport au marché. Par exemple, une action ou un fonds à bêta élevé (supérieur à 1) accompagne en les amplifiant les fluctuations du marché ou de l'indice de référence (sur-performant dans les phases de hausse, mais sous-performant dans les baisses). Un titre ou un fonds dont le bêta est inférieur à 1 fluctue moins que le marché.