Quelles coopérations sont envisageables entre EADS et le holding russe OAK ? Des réponses pourraient commencer à émerger dans deux semaines : en effet, le président d'OAK, Valery Bezverkhny, a annoncé hier que la première réunion de travail entre les deux groupes aura lieu "vers la mi-décembre" à Toulouse, siège d'Airbus. Et ce, quatre mois après l'irruption de la banque publique russe VTB dans le capital du groupe d'aéronautique et de défense européen.
Les conclusions du groupe de travail sont attendues vers la fin du premier trimestre 2007, selon la presse du jour.
Le patron d'OAK, qui s'exprimait hier à Moscou devant la presse internationale, a indiqué qu'il souhaitait "coopérer étroitement avec EADS sur plusieurs programmes, notamment le futur renouvellement de la famille A320 d'Airbus", et aussi participer au programme A 350. Il a réaffirmé que les Russes souhaitent obtenir un siège au conseil d'administration d'EADS, et a chiffré la participation actuelle de VTB dans EADS à 7%, confirmant les dernières rumeurs...
Si les deux partenaires n'arrivaient pas à s'entendre sur une coopération industrielle, VTB serait amenée à vendre sa part, mais "pas avant un an et demi", a prévenu le dirigeant.
Rappelons qu'OAK vient d'être créé pour regrouper les participations de l'Etat russe dans le secteur aéronautique (Sukhoï, lliouchine, Tupolev, Irkout, MIG, Kapo). EADS, qui avait acquis en 2005 une participation de 10% dans l'un de ces actifs, Irkout, sera dilué à 1% dans le nouvel ensemble, a précisé M. Bezverkhny, laissant entendre qu'EADS pourra relever cette participation si des coopérations se mettent en place... OAK, qui revendique un chiffre d'affaires d'environ 3 Mds$, vise le 3ème rang mondial derrière Airbus et Boeing, et prévoit de s'introduire en Bourse dans les deux ans et demi à trois ans à venir.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.