ARCELORMITTAL a conclu le rachat de Noble BV

21/07/2009 - 08:34 - Option Finance

(AOF) - ArcelorMittal a conclu l'acquisition de toutes les actions émises et en circulations de Noble BV, une société privée néerlandaise à responsabilité limitée active dans le domaine des flans soudés au laser, principalement en Europe. Le 8 mai 2009, ArcelorMittal avait signé un accord d'achat définitif avec la maison mère de Noble BV, Noble International. Cette dernière avait fait une demande de réorganisation sous l'égide le la loi américaine sur les faillites le 15 avril 2009. L'acquisition a été faite aux termes du paragraphe 363 du chapitre 11 du Code américain de la faillite. Noble BV est un des principaux producteurs européens de flans soudés, avec des activités en Belgique, en France, en Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni, en Slovaquie, en Australie, et avec des entreprises en participation (" joint ventures ") au Mexique, en Chine et en Inde. La société emploie 481 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 340 millions d'euros en 2008.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

ArcelorMittal, issu de la fusion en juillet 2006 d'Arcelor et de Mittal Steel, est le numéro un mondial de l'acier avec une capacité de production annuelle d'environ 130 millions de tonnes par an, soit environ 10% de la production mondiale d'acier. Le groupe est présent dans quatre domaines d'activités : il est le premier producteur mondial dans les Aciers Plats Carbone, activité principale du groupe avec plus de la moitié du chiffre d'affaires, et les Aciers Longs Carbone, l'un des leaders mondiaux pour la production d'Aciers Inoxydables, et parmi les premiers en Europe pour le secteur Distribution-Transformation-Trading. L'entreprise s'est fixé pour objectif de développer ses positions en Chine et en Inde, deux pays dont les marchés sont en plein essor.

Les points forts de la valeur

- ArcelorMittal bénéficie des synergies dégagées par la fusion signée fin juin 2006. - Le groupe investit en Inde et en Amérique Latine pour capter la croissance des pays émergents et accroître ses capacités. - Le titre demeure la valeur préférée de nombreux analystes au sein du secteur en raison de sa rentabilité et sa capacité à relever ses prix.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe demeure encore relativement peu présent aux Etats-Unis. - Comme les autres grands groupes sidérurgistes, ArcelorMittal affronte la concurrence des pays émergents qui tirent les prix de l'acier vers le bas. - Comme ses concurrents, le groupe doit accepter les hausses des prix de ses fournisseurs, en particulier dans le minerai de fer.

Comment suivre la valeur

ArcelorMittal est une valeur cyclique, qui est très liée à la conjoncture économique. A ce titre, l'évolution de ses prix et débouchés est à surveiller. -A suivre également, l'évolution du prix des matières premières entrant dans la fabrication de l'acier. C'est particulièrement le cas du minerai de fer, qui représente environ 30 % du coût des achats des producteurs d'acier. - La concentration dans le secteur de la sidérurgie reste à l'ordre du jour dans la mesure où les dix premiers sidérurgistes ne contrôlent que le quart du marché de l'acier alors que leurs fournisseurs de minerai de fer sont concentrés à l'extrême. Deux compagnies assurent la majorité de l'extraction mondiale.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

En quelques semaines, le mouvement de concentration du secteur, interrompu avec la crise financière et le plongeon du cours des métaux, a été relancé. Sur les cinq grands groupes mondiaux, quatre d'entre eux sont concernés par cette tendance. Rio Tinto a engagé un partenariat dans le minerai de fer avec BHP tandis que Xstrata a lancé une offre sur Anglo American, néanmoins opposé à cette opération. L'avantage de ces rapprochements est de permettre aux intervenants d'offrir une plus large gamme de métaux, de mieux se prémunir contre la grande volatilité des cours, et de bénéficier de mines déjà existantes au lieu d'en explorer de nouvelles. Néanmoins la consolidation du secteur inquiète les groupes chinois qui craignent de voir leur marge de négociation réduite face à des monopoles. Les entreprises chinoises disposent d'un montant important de liquidités et cherchent à mettre la main sur les minerais nécessaires à leur industrie. Elles pourraient donc être pleinement engagées dans la consolidation du secteur. Si le holding chinois Chinalco a dû abandonner son alliance stratégique avec Rio Tinto, il souhaite continuer à investir dans les mines à l'étranger.