(AOF / Funds) - Sous l'effet du redressement de la composante " nouvelles commandes ", mais surtout de la forte hausse de la composante " activité courante " à 49,8, l'enquête ISM sur le climat des affaires dans les secteurs non manufacturiers s'est redressé à 47 en juin. La destruction d'emplois est en recul au mois de juin, comme en témoigne la hausse de la composante " emplois " à 43,4. Seul indicateur en baisse, celui des délais de livraison, qui n'a pas poursuivi sur son rebond du mois de mai. " L'enquête, dans son ensemble, suggère que le creux de l'activité dans les services est proche, " estiment les économistes du Crédit Agricole. Cela demande néanmoins à être confirmé par les données dures. Après un recul de 14 milliards de dollars pour chacun des trois mois précédents, l'encours de crédit à la consommation n'est en repli que de 3,2 milliards de dollars au mois de mai. La contraction sur un an reste néanmoins de -1,8 % et pourrait encore s'accentuer en raison d'une offre restreinte et du mouvement de désendettement en cours. Le déficit extérieur sur les échanges de biens et services n'a été que de 26 milliards de dollars au mois de mai, soit le plus bas depuis presque dix ans. Les importations ont reculé de 0,6 % et les exportations augmenté de 1,6 %. Si cette tendance se poursuit en juin, le déficit atteindrait 81 milliards de dollars (2,3 % du PIB américain) au deuxième trimestre. Une telle amélioration devrait dès lors permettre un impact positif du commerce extérieur sur la croissance. " Cependant, un déficit chasse l'autre : la récession contribue à la réduction du déficit courant mais aussi au creusement du déficit budgétaire, " expliquent les économistes du Crédit Agricole.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers. Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.