PUBLICIS : provision de 9 millions d'euros liée à la faillite de GM

22/07/2009 - 08:37 - Option Finance

(AOF) - Publicis a annoncé qu'il avait constitué une provision de 9 millions d'euros dans ses comptes du premier semestre en raison de la faillite de General Motors. " Publicis Groupe a été réglé pour l'essentiel de ses créances existantes à la date du dépôt de bilan et GM s'est engagé à régler les créances d'honoraires émises avant la demande de protection au titre du chapitre 11 ", a expliqué le groupe de communication.

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LEXIQUE

Chapitres 11 et 7 (loi sur les : Le "Chapter 11" fait référence à la loi sur les faillites du code du commerce aux Etats-Unis. Lorsqu'une société se déclare incapable d'honorer ses dettes, elle peut demander à être placée sous protection de cette loi, qui lui offre, sans annuler ses dettes, un répit afin de mener à bien sa réorganisation et de restructurer son endettement. L'entreprise continue son activité et, sous la supervision d'un comité représentant les intérêts des créditeurs et des actionnaires, propose un plan de sauvetage qui doit être validé devant un tribunal. A noter que le chapitre 7 fait référence à la liquidation judiciaire pure et simple.

Activité de la société

Publicis Groupe est le quatrième groupe mondial de communication. Publicis Groupe, est organisé autour de 3 piliers stratégiques : - la publicité, avec 3 réseaux mondiaux (Publicis, Leo Burnett Worldwide et Saatchi & Saatchi), des 'multihubs créatifs' (Fallon Worldwide et Bartle Bogle Hegarty - détenu à 49 %), et des agences régionales à haute valeur créative. - le conseil et achat média, où il détient la place de numéro deux mondial grâce à ses deux grands réseaux (Starcom MediaVest Group et ZenithOptimedia), ainsi qu'avec Médias & Régies Europe (vente d'espaces publicitaires), - les Agences Spécialisées et Marketing Services (SAMS), avec en particulier le marketing direct, le CRM, la communication santé, les relations publiques... En 2006, le groupe s'est renforcé dans la communication digitale en lançant une OPA amicale sur le géant américain Digitas. Publicis deviendra le premier groupe mondial dans le domaine de la communication digitale et interactive.

Les points forts de la valeur

- La qualité et la vision stratégique du management du groupe sont reconnues. -L'acquisition de Digitas a renforcé son exposition au marché en forte croissance de la publicité interactive. - Le groupe dispose de solides fondamentaux : exposition significative aux pays émergents, à la communication numérique et aux services (SAMS). - Grâce à son accord avec Dentsu (numéro un japonais du secteur), Publicis s'est ouvert des opportunités intéressantes au Japon, le deuxième marché mondial publicitaire (derrière les Etats-Unis).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 40 % de son revenu en Amérique du Nord, est très exposé au dollar. - Le risque lié à la succession de Maurice Lévy, président du directoire.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, lui-même sensible à la conjoncture économique. A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Les analystes surveillent particulièrement le niveau de croissance interne. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets. -Le cours du dollar est une donnée sensible à surveiller puisque Publicis est réactif à son évolution. -A suivre également, les synergies issues du rachat de Digitas par Publicis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Même la publicité en ligne, qui a longtemps affiché une forte croissance, pâtit de la crise. Selon l'Interactive Advertising Bureau (IAB), aux Etats-Unis, les dépenses publicitaires sur Internet ont chuté de 5% (5,5 milliards de dollars) au premier trimestre. Il s'agit de la première baisse depuis 2002 et l'explosion de la bulle Internet. Pour le bureau d'analyse IDC, la crise est encore plus sévère, avec un recul estimé, sur la même période, de 6,9% aux Etats-Unis et de 4,3% sur le marché mondial. Même les liens sponsorisés ont enregistré une baisse de leurs recettes (-2,1%), toutefois moindre que celles des petites annonces et des bannières publicitaires (respectivement -14,9% et -10,8%). Quant au marché publicitaire français, TNS Media Intelligence estime que son repli s'est poursuivi en avril (-4%). Sur les quatre premiers mois de l'année, la baisse atteint 4,3% pour une valeur brute du marché de 7,5 milliards d'euros. Les revenus de la publicité extérieure se sont effondrés de 24,3% alors que ceux issus d'Internet ont continué à progresser.